Adapté du texte de Frank Wedekind, L’Éveil du Printemps est une pièce très actuelle et bien jouée sur des sujets inhérents à l'adolescence.
Depuis le 12 janvier, l’Éveil du Printemps conquiert le public lyonnais. Présenté par la Compagnie Demain dès l’aube, cette pièce est une très belle surprise.
L’adolescence éclot. Wendla, Moritz et Melchior ne sont plus des enfants ; leur printemps s’éveille. Wendla a 14 ans. Tante pour la troisième fois, la voilà qui remet en question le mythe de la cigogne : Dis-le-moi, maman que j’aime ! […] Comment ça se passe ? Comment tout ça arrive ? » Moritz se débat contre ses nouveaux démons alors que dans ses rêves, décolletés et jambes dénudées emplacent peu à peu tartes à la crème et gelées d’abricot. Melchior, élève brillant, s’instruit et trouve dans ses lectures et ses observations réponses à ses questions. L’adolescence éclot. Sa chaleur et ses turbulences font fondre les dernières traces de l’enfance…
Le décor est sommaire, sur fond blanc, repose de la terre et sont disposées quelques palettes de bois. Le texte est riche et bien que d’un autre temps, 1891, il semble avoir été écrit à notre époque. Deux effets sont utilisés pour les scènes de suicide et d’avortement. La mise en scène, d’Hugo Roux, est prenante. Les mouvements des personnages davantage fougueux, comme on peut l’être à 14 ans. L’Éveil du Printemps est une belle découverte et s'adapte parfaitement au Théâtre des Clochards Célestes.
Sur scène, les acteurs sont assez jeunes. C’est comme s’ils racontaient leur propre vie. Ce sont leurs craintes et expériences qu’ils dévoilent au public. Les thématiques de la pièce, religion, sexualité, liberté, découverte du désir… restent encore tabous aujourd’hui. Certaines scènes ont sans doute besoin d'être expliquées à un jeune public. La pièce se joue jusqu'au samedi 23 janvier.
Notre note : 4.5/5 Théâtre des Clochards Célestes 87 rue Claudiennes 69001 Lyon Avec Alexia Hébrard, Charles Guerand, Clara de Pin, Ferdinand Flame, Grégory Benoit, Julia Baudet, Lucas Wayman, Oscar Montaz, Vincent Perraud