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Andromaque accessible à tous dans une revisite déjantée et intelligente

5 décembre 2015, par Untitled Magazine

La Cie La Palmera a proposé les 4 et 6 novembre à la Gare Franche à Marseille, en collaboration avec le théâtre du Merlan, sa revisite d’Andromaque qui avait déjà marqué le Off d’Avignon en 2014. Une vulgarisation de l’œuvre de Racine, certes, mais qui a su en préserver toute sa saveur en faisant le pari de ne faire jouer que deux acteurs.

Le spectacle débute par une remise à niveau express du contexte de la pièce : la guerre de Troie. Hector, Achille, Hélène expliqués, nous pouvons donc mieux aborder la fausse difficulté du synopsis de la tragédie. « Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort ». Cette phrase, le titre de la pièce, est répétée plusieurs fois par les deux acteurs et par le public. Et soudain, les enjeux paraissent plus clairs.

La première partie de la pièce accompagne le spectateur dans la compréhension de la pièce. D’abord par des scénettes ajoutées au texte original pour le couper et expliquer, pas à pas, l’avancée de l’intrigue tout en faisant rire le public. Loin de dénaturer le verbe de Racine, ces scénettes le mettent au contraire en valeur, n’en préservant que le meilleur. La mise en scène sert aussi l’effort de pédagogie : les deux acteurs se partagent les rôles grâce à un code couleur signifié par des ballons représentants les quatre personnages principaux (Oreste, Hermione, Pyrrhus et Andromaque).

Oreste aime Hermione

Pour la seconde partie, les lumières s’éteignent. Les ballons sont lâchés et les costumes s’étoffent. Le rire laisse place cette fois à la tragédie. C’est le dernier acte d’Andromaque qui s’installe.

Malgré la simplicité de la mise en scène, la force tragique est là, bien présente, notamment grâce à l’interprétation parfaite des rôles, qu’ils soient masculins ou féminins. Pas besoin, finalement, de beaucoup de maquillage pour qu’on y croit.

L’intrigue parfaitement assimilée, les retournements de situation sont bien plus simples à suivre et nous prenons plaisir dans ce dernier acte malgré sa longueur.

Finalement, de vulgarisation, la pièce passe à œuvre indépendante. Une « tragédie pas si classique » pour les membres de la Cie qui ont réussi à rendre accessible Andromaque, et même à donner envie de relire le texte intégral de Racine.

La Cie la Palmera est maintenant en tournée dans toute la France, n’hésitez pas à les guetter dans vos villes grâce à leur site internet ou leur compte Facebook.




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