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12 livres de la rentrée littéraire 2024 à offrir à Noël

11 décembre 2024, par Untitled Magazine

Les derniers mois ont été très chargés pour les amoureux de la littérature, avec un programme de prix littéraires passionnant et la publication de centaines de livres... Mais on ne se lasse jamais d’offrir des livres à nos proches pour Noël, alors on vous a concocté une sélection de livres à mettre sous le sapin !

Intermezzo, Sally Rooney

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Sally Rooney revient avec un nouveau roman dont elle a le secret, une histoire de vie des plus simples qu’elle sublime de sa plume acerbe et cynique. 

Ivan et Peter sont frères, Ivan est un jeune joueur d’échec talentueux mais sur le déclin quand Peter est un juriste à succès qui survit grâce à l’alcool et les médicaments. Liés par le décès récent de leur père, les deux frères vont tenter de se retrouver. 

Alternant les chapitres et les points de vue, Sally Rooney fait un état des lieux de la vie de ces deux hommes. Peter perdu entre deux relations, d’un côté Naomi jeune étudiante d’un autre milieu social que le sien, ce qui compte dans leur relation, et puis de l’autre Sylvia, le grand amour de l’homme. Et puis Ivan dont les sentiments sont en émoi face à une femme bien plus âgée que lui. 

Comme toujours dans les romans de Sally Rooney, ce n’est pas l’intrigue qui prime mais la façon dont elle décortique les relations, ce qu’elle fait dire à ses personnages qu’elle pousse dans leur retranchement. Elle fait le récit de l’intime et encore une fois fait preuve de génie pour parler des relations, elle creuse encore plus son style dans ce nouveau roman. D’une écriture aussi juste qu’enlevée, on reste à distance des personnages mais pourtant on cerne tous les aspects de leur psychologie, c’est là que réside le talent de Sally Rooney.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Intermezzo", Sally Rooney, traduit de l'anglais par Laetitia Devaux, Editions Gallimard, 464 pages, 22 € 

Aimez Gil, Shane Haddad

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Quelle énergie et quelle puissance émanent de ce deuxième roman de Shane Haddad ! Alors qu’elle met en scène un sujet d’apparence bien connu de la littérature, à savoir la quête d’identité d’une jeunesse perdue qui choisit de prendre la route en dernier recours, l’autrice le fait d’une façon indéniablement originale, de son style si particulier et qui nous embarque aux cotés de ces trois ami.es dans une voiture où règnent fumée de cigarettes et vapeurs d’alcool.

Le roman s’ouvre sur un enterrement, celui du troisième membre du trio, dont on ne sait que peu. La plongée dans les pensées et les souvenirs de Gil alors qu’elle reste avec Mathieu après la perte de leur ami Mathias nous fait revivre en même temps qu’elle leur rencontre un soir dans une boite de nuit, leur amitié naissante faite de pintes de bière et de nuits à parler, ainsi que l’amour naissant, indéfini et pourtant si fort, à l’intérieur de ce trio.

Et c’est à l’occasion d’une virée en voiture sur les routes de France que l’écriture et la langue de Shane Haddad prennent toute leur ampleur. Elle nous entraîne dans ce que signifie avoir 25 ans aujourd’hui, entre rage et mélancolie, entre espoir d’un mieux et spontanéité jubilatoire.

Après Toni tout court, l’autrice continue son travail stylistique, notamment autour de la place des dialogues et des paroles rapportées, se place définitivement comme une grande voix d’un nouveau type de littérature dans lequel on plonge avec délice et effroi mêlés.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Aimez Gil", Shane Haddad, Editions P.O.L,  368 pages, 21 €

Les égarés, Ayana Mathis

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Ava et son fils Toussaint vivent dans un foyer social de Philadelphie. Des règles strictes et parfois infantilisantes régissent la vie de la communauté. Couvre-feu imposé, contrôles permanents, obligation de se rendre au bureau d’embauche… mêlé à l’insalubrité des lieux font qu’Ava rêve d’un meilleur foyer pour élever son fils. Mais depuis que son mari a décidé de la mettre à la porte, en la soupçonnant à tord de renouer avec son ancien compagnon, le père de Toussaint, la jeune femme peine à retrouver une stabilité. Jusqu’au jour où Cass, l’homme de sa vie et le père de son fils, refait réellement surface et l’entraîne dans une communauté afro-militante. Pendant ce temps, loin de Philadelphie, la mère d’Ava mène une lutte acharnée pour récupérer les terres injustement confisquées par l’administration, à Bonaparte.

Avec Les égarés, Ayana Mathis déploie avec une grande sensibilité l’histoire de trois générations d’Afro-américains, tous engagés dans une quête acharnée pour affirmer leur identité et conquérir leur liberté. A travers les destins entrelacés de ces protagonistes, l’autrice signe un portrait poignant d’une communauté souvent marginalisée, forcée de se battre pour le droit d'exister. 

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Les égarés", Ayana Mathis, traduit de l'anglais par François Happe, Editions Gallmeister, 528 pages, 25,90 €

Je t'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres, Irene Solà

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Une histoire de femmes et de fantômes dont Irene Solà a le secret. 

Dans une cabane perdue dans les Pyrénées, Bernadeta sent la mort approcher. Elle accueille son présage et avec elle, la rumeur qui enfle dans les montagnes. C’est une lignée de femmes, la sienne, qui se révèle à elle dans son dernier souffle. 

Irene Solà écrit ici un roman très poétique, empreint de croyances. Elle y raconte l’histoire de Bernadeta mais aussi de sa mère et ses sœurs. Elle remonte la lignée pour raconter l’histoire du Mas Clavell. Entre magie, conte ésotérique ou encore mythes folkloriques catalans, on navigue dans un univers hors du temps. Elle est aussi précise dans les conditions de vie très dures, dans l’isolement imposée à ces femmes. 

Un roman noir, poétique et chargé de sens. Irene Solà renoue avec les légendes des montagnes, elle trace un destin fictif de celles qui hantent les courbes des Pyrénées. 

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Je t'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres", Irene Solà, traduit de l'espagnol par Edmond Raillard, Editions Seuil, 192 pages, 21 €

L'Éden à l'Aube, Karim Kattan

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Ce roman est un roman d’amour et de perdition en même temps. L’amour de deux jeunes hommes, Isaac et Gabriel, à Jérusalem alors que la ville subit le khamsin, un vent qui amène le sable du désert, qui empêche et qui étouffe. C’est également le roman du ciel, ce narrateur quasi omniscient qui nous raconte l’histoire des deux hommes, qui s’insinue par les fenêtres dans les maisons, dans les rues le long des lampadaires la nuit et qui observe depuis ses hauteurs les difficultés auxquelles font face Isaac et Gabriel dans leur vie.

De son style poétique et lyrique, parfois presque onirique, Karim Kattan, auteur franco-palestinien, nous plonge dans un territoire peu défini géographiquement mais qu’on sait être occupé et colonisé, dans lequel les deux hommes se rencontrent la nuit, dans le hall de l’hôtel où travaille Isaac comme gardien de nuit. A l’occasion des contes et légendes qu’il invente pour garder Gabriel auprès de lui, Isaac déploie une mythologie qui leur redonne une existence, à ces jeunes hommes empêchés. Et Gabriel plaque cette existence sur le papier à l’aide de ses dessins et cartes aux couleurs vives qui peuplent ses carnets au fil de leur histoire.

Dans ce troisième livre, Karim Kattan nous magnétise, en appelle à nos désirs et à la fois nous étouffe sous ce vent, nous rappelle la réalité de ce territoire fait de checkpoints, d’autorisation de déplacement et de racisme. Il casse son style par l’irruption de mots crus ou durs qui témoignent de la violence qui règne en Palestine.

Un roman chaud, aux couleurs saturés, empreint d’une poésie et d’une pointe de magie qui ensorcèlent et fascinent.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"L'Éden à l'Aube", Karim Kattan, Editions Elyzad, 336 pages, 21,50 €

Absolution, Alice McDermott

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Patricia, tout juste jeune épouse, débarque à Saigon en 1963 avec son mari Peter. Rapidement adoptée par Charlène, figure incontournable des épouses expatriées, elle s’immerge dans le quotidien des expats américains et jongle entre soirées mondaines, cocktails opulents et projets caritatifs, toujours bienveillants mais déconnectés de la réalité. Pourtant, Patricia peine à trouver sa place au sein de ce microcosme. 

Déjà, enfant, au sein de sa famille aisée, elle avait ressenti un décalage entre elle et les autres. Face aux bouleversements sociaux qui ébranlaient l’Amérique, les revendications pour les droits civiques, les luttes pour l'émancipation féminine et les remises en cause des valeurs traditionnelles avaient ouvert une brèche en elle. A Saigon, ce sentiment s’amplifie. Ici, elle contemple le défilé soigneusement orchestré des épouses déterminées à incarner la perfection, sans jamais s’y retrouver.

Alice McDermott signe un portrait de femme en quête de sens dans un univers empreint d’artifices et de contradictions. A travers ce récit, l’autrice explore avec finesse les thèmes du remords, de la culpabilité, et de la quête de sens face aux choix du passé. Une réflexion profonde qui interroge le lecteur sur la possibilité, ou non, d’obtenir l'absolution.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Absolution", Alice McDermott, traduit de l'anglais par Cécile Arnaud, Editions La Table Ronde, 352 pages, 24 €

Propre, Alia Trabucco Zeran

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Estela Garcia parle. Et elle en a des choses à dire. Dans ce qui semble être une salle d’interrogatoire, elle revient sur les sept dernières années, des années qu’elle a passées au service de bourgeois chiliens, comme bonne à tout faire, le ménage, la cuisine et l’éducation de leur fille. Et c’est justement de cette fille dont il est question : elle est morte. La nounou l’a-t-elle tuée ? Que s’est-il passé ?

Alia Trabucco Zeran signe un thriller haletant dans lequel elle redonne la parole à celle qui a été invisibilisée durant toutes ces années au service d’une famille, qui a été humiliée et réduite à peu. Grâce à ce monologue ininterrompu, Estela reprend sa voix et peut enfin mettre les mots sur ce qu’elle a vécu : une forme de violence sociale, de mépris de classe qui l’a vue s’effacer au fil des années.

A travers la description du quotidien d’Estela, au travail six jours sur sept portant une robe noire lui serrant le cou et logeant dans une petite pièce donnant directement sur la cuisine, et du comportement de ses patrons, notamment envers leur petite fille avec laquelle ils sont extrêmement exigeants, Propre se dévore avec l’impatience de connaître le dénouement et de découvrir ce qui est arrivé à la fillette.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Propre", Alia Trabucco Zeran, traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet, Editions Robert Laffont, 272 pages, 20,90 €

La lumière vacillante, Nino Haratischwili 

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Bruxelles, 2019. Anano organise une rétrospective consacrée à l'œuvre photographique de sa sœur Dina, disparue près de vingt ans auparavant. Pour l’occasion, elle convie Keto, la mesurée (et la narratrice) ainsi que Néné, la mangeuse d’hommes et Ira, l’introvertie, les trois amies d’enfance de Dina. En plein Tbilissi, les quatre jeunes femmes formaient durant les dernières années de l’ère soviétique, un groupe soudé prêtes à faire face aux épreuves à venir. Mais que s'est-il passé depuis trente ans ? Pourquoi ces jeunes filles se sont-elles si éloignées ? Que sont-elles devenues ?

Nino Haratischwili tisse une histoire d’amitié émouvante entre quatre jeunes femmes en Géorgie, au moment charnière où le pays accède à l’indépendance à la suite de l’effondrement de l’URSS. Autour de ces clichés en noir et blanc, la narratrice se replonge dans les souvenirs de cette époque révolue et revisite les émotions et les évenements partagées au fil des annés. L’alternance entre passé et présent, habillement orchestrée, plonge le lecteur dans un contexte historique et politique peu familier, et met en lumière cette époque pleine de bouleversement. 

Un magnifique roman qui explore les thèmes de la révolte, de l’amitié indéfectible et des tragédies qui ont marqué la Géorgie dans les années 1990.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"La lumière vacillante", Nino Haratischwili, traduit de l'allemand par Barbara Fontaine, Editions Gallimard, 720 pages, 27,50 €

Les sentiers de neige, Kev Lambert

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Un peu d’appréhension avant le dîner de Noël en famille dans quelques jours ? Le remède est tout trouvé : ce nouveau roman de Kev Lambert ! On y trouvera tous les ingrédients pour passer un bon moment : des repas bien arrosés et des adultes occupés, des enfants qui en profitent pour partir en mission sauver un monstre sorti de leur jeu vidéo préféré, de la neige et les habits chauds, et en prime les québécismes délicieux de Kev Lambert.

Zoey n’a qu’une hâte alors que Noël arrive, retrouver sa cousine Emie-Anne qu’il adore et avec qui il s’amuse toujours. Ses parents se sont récemment séparés, il est harcelé à l’école et n’a pas vraiment d’ami.es à qui se confier. Alors il se réfugie souvent dans le Dôme, un lieu imaginaire dans lequel il cache ses secrets les plus inavouables. Mais en cette veille de Noël, il semble bien que ce soit l’un des habitants de son Dôme qu’il croise dans la vraie vie… Heureusement qu’il va retrouver Emie-Anne qui l’aidera à partir à sa recherche !

D’une plume toujours proche de la satire, Kev Lambert nous replonge en enfance tout en partageant son regard acéré sur la société : harcèlement scolaire, difficultés familiales et interrogations sur le genre, la séparation entre le monde des adultes et celui des enfants est très claire. Zoey ne veut surtout pas quitter celui de l’enfance - celui où on imagine comment retirer son masque à un monstre pour qu’il ne lâche pas la Lune sur la Terre - pour rejoindre celui des adultes où les parents se séparent et semblent malheureux.

Pour notre plus grand bonheur, la limite entre réel et imaginaire est ici brouillée. Qui a dit qu’on n’avait plus droit aux missions de sauvetage de monstres dans des tunnels sous la neige pendant les vacances maintenant qu’on est adultes ?

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Les sentiers de neige", Kev Lambert, Editions Le Nouvel Attila, 432 pages, 21,90 €

Mythologie du .12, Célestin de Meeûs

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Théo zone sur le parking du supermarché en attendant son pote Max, tandis que le docteur Rombouts rentre chez lui après sa journée de travail. Ce sont les deux fils rouge du récit, des adolescents dans une Clio défoncée et un docteur dans sa quarantaine que sa femme a quitté après une tromperie et à qui les enfants ne voudraient même plus donner l’heure. 

Ce roman dont l’histoire raconte juste les destins de deux jeunes perdus sans occupation précise si ce n’est celle de fumer des joints, qui vont finalement croiser celui de Rombouts, est surtout un laboratoire de la langue pour Célestin de Meeus. Les chapitres de la deuxième partie, plus longs et dont les phrases à rallonge nous tiennent en haleine, succèdent à des chapitres courts et des phrases percutantes. 

La force de ce récit réside avant tout dans l’écriture de l’auteur qui renouvelle le langage autant que le roman. 

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Mythologie du .12", Célestin de Meeûs, Editions du Sous-Sol, 144 pages, 17,50 €

Les fantômes de Brooklyn, Tyriek White

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Audrey, une grand-mère, est menacée d’expulsion et vit avec l’angoisse de perdre son appartement. Sa fille, Key, doula, porte, comme sa mère avant elle, un don hérité de ses ancêtres : celui de communiquer avec les âmes disparues et d’entrevoir les drames à venir. Trente ans plus tard, ce leg extraordinaire trouve un nouvel écho chez Colly, le petit-fils. Une énergie qu’il consacre dès ses débuts aux plus démunis. Mais lors du décès de sa mère, de nombreuses questions persistent : Pourquoi lui ? Voit-il des fantômes ? Sa mère en voyait-elle ? Comment trouver l’apaisement face à ses visions ? Comment mener sa propre vie quand on connaît celle des autres ? Comment se lancer dans une relation alors que l’on connaît l’issue future ?

Avec les Fantômes de Brooklyn, Tyriek White invite le lecteur à réfléchir sur les fondations de notre identité et les héritages qui jalonnent notre existence. Il explore avec profondeur les legs, qu’ils soient culturels, spirituels ou émotionnels, et interroge notre capacité à les accueillir et à les accepter. Un très beau récit qui pose la question sur la transmission, ce que nous choisissons d’en faire et ce que nous décidons de devenir. 

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Les fantômes de Brooklyn", Tyriek White, traduit de l'anglais par Romain Guillou, Editions Calmann-Lévy, 360 pages, 22,90 €

La maison Dieu, Céline Laurens

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Que s’est-il donc passé dans cette demeure de notable pour qu’elle parte en fumée avec ses habitant·e·s ? Qui y a mis le feu et pour quelles raisons ? 

Sous l’égide de la carte de tarot, Céline Laurens tisse un roman choral qui donne la parole à tous les habitants de cette grande maison de maître où vit une famille un peu étrange, deux enfants perturbés et perturbants, un maître de maison vivant en ermite et une femme à la beauté passée. Chaque personnage est appelé à la barre pour raconter ce qu’ils ont vu et ce qu’ils ont vécu avant cet incendie. Qui est donc le coupable alors ? 

Céline Laurens donne la voix à chaque étage de cette maison, les nobles comme les domestiques. A la manière d’un jugement orchestré par le zodiaque, on découvre les secrets derrières les portes fermés, les bêtises d’enfants mais aussi les tromperies entre le couple. Un roman jubilatoire et qui nous tient éveillé pour découvrir le mystère de cette maison. 

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"La maison Dieu", Céline Laurens, Editions Albin Michel, 240 pages, 20,90 €




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