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Eté 2025 : 3 livres à mettre dans sa poche #5

7 août 2025, par Untitled Magazine

Pour la neuvième année consécutive, tout l’été, et chaque semaine, Untitled Magazine vous propose trois livres à lire. Que vous soyez dans votre maison de campagne, au bord de la plage, entre amis ou encore au travail, vous devriez trouver votre bonheur.

Clytemnestre, Costanza Casati

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Clytemnestre est la femme d'Agamemnon, celle qui accompagné de son amant l'assassinera à son retour de Troie, la postérité se souvient d'elle pour ce crime, mais qui était elle ? 

Dans cette récriture de la mythologie grecque, l'autrice s'attaque à une des figures féminines les plus connues de Atrides. Mais avant d'être la femme du Roi de Mycénes, elle était une princesse, la fille du roi Tyndare et surtout la soeur d'Hélène, et des jumeaux Castor et Pollux. On suit la jeune femme tout d'abord au coeur de son palais d'enfance, avec ses frères et soeurs, puis dans son premier mariage avant qu'apparaisse la figure du roi des Atrides, Agamemnon.  On y découvre la personnalité solaire et stratège de cette future reine, si elle n'est pas la plus jolie, elle est la plus intelligente, des qualités qui lui serviront à assurer la régence lors de la guerre de Troie. 

C'est un long et dense portrait de femme que nous livre Costanza Casati, elle explore tous les aspects de la vie de la reine. Elle disséque ses relations avec sa soeur Hélène, avec ses frères et son premier mariage, ce qu'on découvre peu à peu pour nous faire comprendre le geste pour lequel elle est restée célèbre. C'est une réhabilitation, elle tend à montrer comment après avoir été malmené toute son existence par les hommes de son père à son mari, ce geste est sa libération. C'est un grand livre sur une femme intelligente, sur une reine stratége, sur une mère aimante et un nouvel éclairage sur une figure mythologique. 

Un roman qui plaira aux fans de mythologie grecque mais aussi à celleux qui aiment les portraits vibrants de femme.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Clytemnestre", Costanza Casati, traduit de l’anglais par Claire Desserrey, Editions Le Livre de poche, 576 pages, 9,90€

Si je dois te trahir, Ruta Sepetys

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1989, alors que l’Europe de l’Est est secouée par la chute des régimes communistes, la Roumanie est encore sous le joug de l’impitoyable dictature de Nicolae Ceausescu. Cristian Florescu, un adolescent de 17 ans, rêve d’évasion par l’écriture dans un pays où même le simple fait de rêver est interdit. Contraint par la police secrète à espionner ses proches, il se retrouve face à un dilemme déchirant : céder à la trahison ou résister en silence. En jouant de sa position d’informateur pour retourner le système contre lui-même, il tente de faire entendre la voix d’un peuple muselé. Mais parviendra t-il à embrasser l’espoir d’un changement sans que le prix à payer ne détruise tout ce qu’il aime ?

A travers ce roman, Ruta Sepetys parvient à livrer une œuvre poignante en mêlant avec brio l’histoire et l’émotion romanesque. Grâce à une écriture sobre et sans artifices, elle plonge le lecteur au cœur d’une atmosphère étouffante, où pauvreté, répression et suspicion ne font qu’un. Au-delà de la dénonciation de toute un régime autoritaire, cet ouvrage interroge les notions de loyauté, de vérité et de responsabilité individuelle. 

Une belle ode à la liberté d’expression et à la force de la jeunesse face à l'oppression.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Si je dois te trahir", Ruta Sepetys, traduit de l'anglais par Faustina Fiore, Editions Folio, 416 pages, 9€

Trois pas vers le sud. Le Troiacord 1, Miquel de Palol

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Gabriel van Egmont a été victime d’un kidnapping, et certains disent même qu’il a mal tourné et qu’on ne reverra pas l’homme d’affaires. Mais l’accord qu’il était en train de finaliser avant de disparaître doit à tout prix voir le jour, et c’est ce dont souhaite s’assurer Maximilian van Egmont, son grand-oncle qui tient la barre de l’entreprise. C’est là que Damia entre en action.

Ou plutôt que Damia s’efface : cet homme que Max et ses collègues sont allés chercher en prison ressemble beaucoup à Gabriel et l’objectif est qu’au terme de sa « formation », il puisse faire tout à fait illusion. C’est-à-dire penser, parler et agir comme Gabriel. Ce qui revient à oublier Damia, ses motivations et son histoire pour accueillir celles d’un autre.

Dans le premier tome de ce chef d’œuvre catalan, c’est bien d’identité et de double qu’on parle, les échanges entre Damia/Gabriel et l’entourage des van Egmont recèlent de réflexions philosophiques et d’interrogations sur ce qui constitue notre être. Tout en ne perdant pas de vue l’objectif : Damia pourra-t-il faire illusion auprès des partenaires de l’entreprise et permettre la signature de ce mystérieux accord ?

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Trois pas vers le sud. Le Troiacord ", Miquel de Palol, traduit du catalan par François-Michel Durazzo, Zulma, 400 pages, 11,50€

 




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