Inspirée de sa propre expérience de visiteuse d'une prison, Emilie de Turckheim signe un roman troublant.
L’héroïne s’appelle l’héroïne. Dans l’espoir d’approcher la sainteté, elle multiplie les bonnes actions. Elle se dévoue auprès de son voisin sénile, sa mère parano ainsi qu’à un criminel à qui elle rend visite en prison. Mais on est aussi amené à rencontrer un acteur porno, des pythons, un directeur de pompe funéraire. Chaque personnages s’entremêlent pour créer cette histoire plutôt burlesque. Les aventures des personnages s’appuient sur des faits réels puisque la romancière s’est inspiré de sa propre expérience en tant que visiteuse d’une prison, pour tisser ce conte. Le grand pouvoir de la romancière réside dans son style, ses tournures de phrase. Une simple phrase courte permet de partir très loin. Mais malgré le talent de la romancière, on ne retrouve pas la fraicheur de son précédent roman « Heloise est chaude ». Emprisonné par les mots, on ne sait pas où donner de la tête, et on a du mal à entrer réellement dans le récit.
Malgré le style d’écriture et le sujet percutant, on ne reste que les simples spectateurs du récit.