Le célèbre auteur du livre « Ce que le jour doit à la nuit » se glisse dans la peau du dictateur libyen. Un des romans les plus spectaculaires de la rentrée littéraire.
Kadhafi, c’est lui. L’auteur plonge intégralement dans la peau du dictateur libyen, Kadhafi. Derrière le personnage, l’auteur s’efface. Ce sont ses mots, mais on entend la voix du dictateur. « La dernière nuit du rais » relate les dernières heures du guide de la révolution libyenne, du point de vue de Kadhafi.
L’auteur ne juge pas. Sa plume ne glorifie pas le dictateur, mais ne l’accable pas non plus. Il relate simplement les faits. Yasmina Khadra ne s’est jamais rendu en Libye, et n’a rencontré qu’une seule fois le dictateur, lors d’une visite officielle en Algérie. Bien sur, l’auteur s’est documenté, mais la plupart des écrits proviennent de son imaginaire. Dans une interview, il explique « C’est la magie de l’écrivain, j’écris pour comprendre ». Tout semble pourtant très réaliste. Certains éléments de la vie du dictateur restent avérés. Sa demande en mariage rejetée, son père inexistant et inconnu…
Surprenant, réaliste, « la dernière nuit du rais » nous plonge dans la peau du dictateur
La dernière nuit du rais, Yasmina Khadra, Edition Julliard, 216 pages, 18 euros