Dans « Futurs parfaits », Véronique Bizot revient avec onze nouvelles toutes plus absurdes les unes que les autres. Alors qu’on est simple observateur d’un quotidien, on est vite transporté dans un tourbillon d’une vie.
Tout est simple, rien ne se passe, et pourtant tout peut arriver. Un assassinat se produit dans un théâtre, un reporter de guerre meurt durant un déjeuner de famille, un homme se fait construire une maison invivable, un frère et une sœur achètent une voiture… Onze histoires, souvent cachant un désir de vies nouvelles, de « futurs parfaits ».
Mais chez Véronique Bizot il faut se méfier des apparences. Des hommes et des femmes ordinaires, qui s’affrontent, face à l’impitoyable manière d’exister. Des histoires qui s’organisent, mais surtout s’observent au sein desquelles d’infimes souvenirs de la mémoire, de notre quotidien s’insèrent. Balade entre la vie et la fiction, échappées narratives, imagination qui nous font sans cesse revenir aux choses concrètes de la vie.
Il règne ici une atmosphère décalée, sublimée par de longues phrases, où a tout moment, on pourrait basculer dans le burlesque, le fantastique ou l’humour. Mais dans ce récit de courts textes, même la chute est amortie. Poli, discret, surprenant, chaque personnage nous guide à travers l’intrigue. Onze histoires, toutes imprévisibles, parfois absurdes, rendant grâce à l’humour noir de Véronique Bizot.
"Futurs parfaits", Véronique Bizot, Editions Actes Sud, 160 pages, 17,80€