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10 livres de la rentrée littéraire 2023 à offrir à Noël

15 décembre 2023, par Untitled Magazine

Les derniers mois ont été très chargés pour les amoureux de la littérature, avec un programme de prix littéraires passionnant et la publication de centaines de livres... Mais on ne se lasse jamais d’offrir des livres à nos proches pour Noël, alors on vous a concocté une sélection de livres à mettre sous le sapin !

Journal d'un scénario, Fabrice Caro

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Fabrice Caro revient une fois de plus avec un roman de l'absurde, celui d'un homme à la moitié de sa vie en crise. Cette fois-ci, son protagoniste, Boris, est un scénariste qui rêve de faire réaliser son premier film : une histoire d'amour tragique en noir et blanc qu'il imagine entre Mélanie Laurent et Louis Garrel. Ce sera un grand film, au niveau des films cultes qui ont fait sa culture ! Sa vie s'illumine encore davatange quand il fait la rencontre d'Aurélie à une soirée, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour son projet.

Sauf qu'évidemment, nous sommes dans un roman de Fabrice Caro : rien ne va et tout déraille pour lui... Les rendez-vous successifs avec ses producteurs ne se déroulent pas aussi bien qu'il l'aurait souhaité, et sa relation avec Aurélie prend un tour étrange. Dans un monologue sous forme de journal, c'est bien au délire d'un homme que nous assistons. Fabrice Caro nous abreuve de références cinématographiques qui alimentent les rêves et désillusions de Boris, cette espèce de longue périphrase d'autopersuasion que le scénariste se sert à lui-même.

Alors que son personnage s'enfonce dans un mensonge qui ne peut qu'être celui d'une intrigue de film, Fabrice Caro nous propose en cette rentrée littéraire une mise en abîme qu'il moque et qui suscite notre pitié. Encore un ouvrage du bédéiste très réussi !

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Journal d'un scénario", Fabrice Caro, Editions Gallimard/Sygne, 208 pages, 19,50€

Méduse, Martine Desjardins

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Méduse ne regarde personne dans les yeux. Pire, elle marche tête baissée en toutes circonstances, ses yeux cachés derrière un rideau de cheveux, comme le lui a appris sa famille qui la repousse. Elle évite miroirs et surfaces réfléchissantes, et se fait la plus petite possible. Elle aimerait que son corps disparaisse - et surtout ses yeux, auxquels elle donne toutes sortes de surnoms tous plus horribles les uns que les autres.

Un jour, son père décide de l'enfermer dans un institut pour jeunes filles, aux côtés d'autres "protégées". Mais ici aussi, Méduse a un statut spécial : ses Difformités la mettent encore une fois de côté et elle doit effectuer toutes sortes de tâches ingrates dans l'institut. Mais petit à petit, elle découvre que ses yeux ont des pouvoirs qu'elle ne soupçonnait pas et qui lui donneraient un statut particulier si elle décidait de les révéler. Au fil des jeux sadiques mis en place par les hommes qui dirigent cet institut, Méduse se révèle à elle-même.

Sous la forme d'une longue confession, d'un lettre à un "tu" dont on ignore l'identité tellement la jeune fille est seule, Méduse est une longue métaphore filée de la domination masculine et de l'enfermement des corps féminins imposée par la société. Au moyen d'allitérations puissantes et d'un vocabulaire scientifique riche et renouvelé autour des yeux, Martine Desjardins nous propose une fable cruelle sur l'exclusion et le rapport au corps des femmes.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Méduse", Martine Desjardins, Editions L'Atalante, 208 pages, 15,50€

A mon frère, E.L Kharu

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La narratrice, qui se décrit elle-même comme grosse et moche, épie son frère et ses conquêtes, celles qu'elle nomme les "possibelles". Elle tente de les faire fuir par son comportement tantôt inadapté, tantôt effrayant, car pour elle, personne n'est à la hauteur de son frère beau et brillant, de son propre aveu. Tout au long de ce roman, écrit sous forme de petits chapitres, elle décrit ses machinations contre ces femmes.

Même si le fond du roman est cette impossible quête pour la narratrice de dérouter chaque femme se mettant sur le chemin de son frère adoré, c'est aussi la construction millimétrée de ce personnage de la narratrice. Ecrit à la première personne, cette narratrice dérange et interroge tout au long de la lecture. Elle est sans filtre, elle est obessessive, elle est parfois même grotesque. Le récit se découpe autour de cette narratrice sagace, E.L Kharu signe un roman choc autour d'elle. 

C'est un roman singulier, choc et décapant.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"A mon frère", E.L Kharu (traduit par Claire Saint-Germain), Editions La Peuplade, 21€

L'autre part, Morgane Az

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Mai 1953. Après un drame familial et la mort de son frère, Manelle, 20 ans, quitte la France pour Tanger. Elle est accueillie dans une famille amie de ses parents qui y tiennent un hôtel. Durant plusieurs mois, elle y découvre une ville bouillante, grouillante, avant de revenir en France pour se marier. De cette période sur laquelle elle restera très discrète toute sa vie, elle couchera seulement dans son journal ses sentiments.

A sa mort, Lina est intriguée par une photographie qu’elle a trouvé. Dessus, sa grand-mère pose avec un jeune homme qu’elle ne connaît pas, à Tanger. Pourquoi Manelle n’a jamais évoqué son voyage au Maroc ? Pourquoi n'a-t-elle jamais évoqué ce garçon ? C’est alors que la jeune fille va tomber sur un paquet de lettres envoyé par ce jeune homme, prénommé Tahir. Pleine d’interrogations, elle s’envole alors pour le Maroc afin de revenir sur la trajectoire de son aïeule, avec pour seul guide une vieille photo en noir et blanc et son carnet intime. Comme elle, au début des années 50, elle fait ses premiers pas à Tanger sur les traces de sa grand-mère adorée.

Pour son premier roman, Morgane Az signe un récit familial entre journal, lettres intimes et voyage initiatique. De son écriture fine et ciselée, l’écrivaine nous plonge dans le Maroc des années 50 où se confondent la mer, le soleil, les couleurs, les odeurs d’une ville en pleine ébullition. Mais derrière ces images de carte postale, c’est une toute autre ville qui tente de survivre. Une ville dans laquelle Français et Marocains cohabitent et qui abrite la rébellion d’un peuple qui rêve de liberté. Construit sur l’alternance des voix, dans un récit entre deuil et transmission, Morgane Az livre un premier roman émouvant où il est question de famille, d’amour, d’amitié mais aussi d’indépendance.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"L'autre part", Morgane Az, Editions Plon, 272 pages, 21€

L'épaisseur d'un cheveu, Claire Berest

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Étienne est correcteur dans une grande maison d’édition. Avec sa femme, photographe bohème, Vive, ils forment aux yeux de tous depuis dix ans, un couple solide et amoureux. Entre les vernissages, les concerts, les sorties au théâtre, le quotidien de ces Parisiens ne manque pas de rebondissements. A deux, ils sont l’un pour l’autre la personne qu’ils recherchaient depuis longtemps. Jusqu’au jour où Etienne, incompris dans son travail mais également de plus en plus dans son couple, dérape dans la folie. Pourquoi Etienne en veut-il autant à sa bien-aimée épouse ? Comment un homme amoureux peut-il en venir à tester sa femme ? Dans ce drame dont le dénouement est révélé dès la première page, un rien, aussi petit que l’épaisseur d’un cheveu, fera basculer ce couple si parfait vers le cauchemar.

Dans L’Épaisseur d’un cheveu, Claire Berest s’empare du féminicide, un sujet d’actualité couvert depuis des années et le traite à sa façon. Au fil des chapitres, elle jongle avec les mots et livre un roman glaçant qui décortique le processus mental qui va conduire cet homme vers la folie meurtrière. La romancière nous plonge dans les tourments d’un amour fou, et s’intéresse à cet homme sans histoires, sans antécédents de violence, qui tue sa femme. Page après page, elle nous offre une plongée dans un cerveau malade, et dresse l’autopsie d’un uxoricide. Un acte pas si banal, qui ne laissera personne indifférent et qui fait malheureusement écho aux dernières actualités.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"L'épaisseur d'un cheveu", Claire Berest, Editions Albin Michel, 240 pages, 19,90 €

Femme portant un fusil, Sophie Pointurier

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Claude, est une femme de 40 ans, payée au SMIC et mère d’un garçon de 16 ans. Depuis quelque temps, elle traverse une période de crise, sombre très souvent dans une routine pénible et se laisse vivre. Jusqu’au jour où elle repère sur une annonce sur internet : un hameau entier et à l’abandon est à vendre dans le Tarn. Grâce à cet “amas de maisons”, sa petite flamme longtemps éteinte se ravive : elle souhaite créer une communauté de femmes. Inspirée du mouvement des béguines, et au gré des rencontres, le lieu se construit. A l’arrivée, quatre femmes, de tous âges, de tous horizons, unies par un même projet, cohabitent. Ensemble, elles rêvent de paix, d’un jardin, d’un potager, d'élever des moutons… jusqu’au jour où un drame se produit. 

A travers ce roman, Sophie Pointurier questionne ses lecteurs et dresse le portrait de femmes décidées à se construire un espace à elles. L’idée ? S’épanouir, se regrouper et vivre loin des hommes, en toute liberté et sécurité. De son écriture vive et précise, l’autrice nous embarque en terre rurale française dans le quotidien de ces femmes, isolées de tout prêtent à tout pour se défendre ensemble. Un beau roman autour de la solidarité, de l’amitié et d’un simple désir, celle d’une vie simple.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Femme portant un fusil", Sophie Pointurier, Edition HarperCollins, 19,90€

Et moi, je me contentais de t'aimer, Rosella Postorino

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Omar, cinq ans, a été emmené avec son frère aîné Senadin à l’hôpital de Bjelave à Sarajevo par sa mère pour les protéger. Cinq ans après, le conflit armé éclate entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Après trois mois de siège, les orphelins sont transférés en Italie, dans une ville inconnue mais pleine de promesses pour un avenir meilleur. Omar, séparé de sa mère, tente de se reconstruire et nourrit l’espoir de retourner sur ses terres pour la retrouver. Tandis que certains s’adaptent aux nouvelles règles et à cette nouvelle vie, d’autres se rebellent : c’est le cas d’Omar, qui contrairement à son grand frère ne veut pas accepter ce quotidien et sa nouvelle famille…

Après la goûteuse d’Hitler, Rosella Postorino revient avec un texte totalement différent, mais toujours ancré dans l’Histoire. Ici, l’autrice décrit avec brio l’exil de ces enfants forcés de fuir la guerre et catapultés dans un pays dont ils ne connaissaient rien, pas même la langue. Déracinés, ils tentent tant bien que mal d’avancer, alors même qu’ils ignoraient le destin de leurs parents (et vice versa).

Toujours pleine d’empathie, elle dépeint les horreurs de la guerre, les épreuves vécues par la population civile et le déchirement de ces enfants enlevés à leurs parents. Inspiré de témoignages d’enfants de l’époque, le roman rencontre l’importante relation mère-enfant, qu’elle soit présente ou non, le placement, les dégâts psychologiques de la guerre et l’incroyable résilience. Rosella Postorino signe un très beau livre sur l’attente, le désespoir et le rêve en temps de guerre et d’exil.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Et moi, je me contentais de t'aimer", Rosella Postorino (traduit par Romane Lafore), Editions Albin Michel, 22,90€

La diplomate, Lucy Fricke

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Fred est une diplomate allemande d'une quarantaine d'années qui a tout sacrifié pour sa carrière. Pas de mari, pas d'enfants, transfuge de classe, elle est nommée ambassadrice en Uruguay et en est très fière. Mais rapidement, un événement vient gâcher son mandat : une ressortissante allemande est enlevée et le dénouement dramatique ternit son mandat, bien qu'elle ait parfaitement réagi à la situation.

On la retrouve quelques années plus tard, désormais consule à Istanbul. Elle est à nouveau confrontée à des dilemmes qui la forceront à s'interroger sur sa position de diplomate ainsi que sur sa marge de manœuvre alors que des ressortissants bi-nationaux sont inquiétés par la justice turque. Entre devoirs de diplomate, relations bilatérales tendues entre l'Allemagne et la Turquie et éthique individuelle, Fred doit faire des choix.

Lucy Fricke nous offre un nouveau roman très sensible sur les dilemmes, sur les conséquences impliquées par toutes nos décisions, mais également sur la politique européenne et les rapports de nos pays occidentaux à leurs partenaires. Un roman une fois de plus empreint d'humour qui nous plonge dans les réalités diplomatiques.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"La diplomate", Lucy Fricke (traduit de l'allemand par Isabelle Liber), Editions Le Quartanier, 256 pages, 21€

Pauvre folle, Chloé Delaume

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C'est au cours d'un voyage solitaire en train vers l'Allemagne que la protagoniste du dernier livre de Chloé Delaume, Clotilde Mélisse, revient sur son histoire - et ses histoires -, à travers des blessures personnelles. Elle sort tout d'abord de son cerveau la douleur du féminicide de sa mère par son père alors qu'elle n'était qu'une enfant et la suite de son éducation par sa tante, tout en délivrant d'intenses réflexions sur le traitement par la société de ces crimes. Elle se concentre ensuite sur la relation qu'elle a entretenue avec Guillaume alors qu'elle était en résidence d'artiste à Rome et la passion qui les a uni.es sur un temps court.

Mais un temps court qui ne semble pas avoir touché à sa fin : Guillaume est réapparu après plusieurs années de silence et il semble bien que leur lien existe encore. Alors malgré toutes les réflexions sur sa vie, sur ses envies et son choix du célibat, Clotilde se retrouve à nouveau entraînée dans cette histoire impossible, pendue aux nouvelles et perdue dans le monde qu'iels se se sont construit.

Ce roman puissant est, à l'image de ce voyage en train, une traversée dans la vie d'une femme dans une société patriarcale mais également dans son rapport à l'amour - l'amour de soi et de ces pièces de puzzle qui constituent ses souvenirs, aussi gluantes soient-elles, et l'amour qu'elle n'attendait plus mais qui semble rouvrir des blessures.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Pauvre folle", Chloé Delaume, Editions du Seuil, 240 pages, 19,50€

Autrices. Ces grandes effacées qui ont fait l'histoire (tome 2), Daphné Ticrizenis

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Comme dans le tome 1 paru à la rentrée littéraire 2022, ce tome 2 de l'anthologie de la littérature féminine nous interroge sur la place des femmes dans la littérature. Si au Moyen-Age, elles avaient une place plutôt privilégiée et que certaines ont parfois connu une certaine gloire, cela se gâte pour elles.

Entre le XVIIIe et le XIXe siècles, les femmes continuent pourtant à écrire, alors où sont-elles ? Que sont devenus les essais des Lumières écrit par Louise d'Epinay ou encore Emilie du Chatelet ? Pourtant toutes deux femmes d'influence, elles seront effacées par des hommes qui leur sont contemporains et dont aujourd'hui nous connaissons tous les noms. Dans ce tome, on découvre aussi ce qui pourraient être les premiers discours féministes, écrits par des femmes sur les femmes. Elles sont effacées de la grande histoire, des Lumières et la Commune de Paris, qu'elles vont couvrir. 

Ce n'est pas le XIXe siècle qui va arranger la renommée des femmes, maintenant que la politique s'en mêle, obligeant les femmes à demander l'accord à leur mari pour tout. Chacune est retranchée derrière des pièces de théâtres, des écrits posthumes publiés sous la plume d'un ami ou encore les romans d'éducation dont la Comtesse de Ségur en est l'exemple, qui n'a pas lu Les Malheurs de Sophie ? 

Comme dans le premier tome, une biographie enrichie sur le style d'écriture des différents auteures ainsi que des extraits de leurs textes nous prouvent que de tout temps, les femmes ont écrit mais qu'on les a conscieusemment effacées de La Littérature.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Autrices. Ces grandes effacées qui ont fait l'histoire (tome 2)", Daphné Ticrizenis, Editions Hors d'atteinte, 416 pages, 27€

Les alchimies, Sarah Chiche

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Camille Cambon est médecin légiste à Paris et nous emmène à sa suite dans les couloirs des hôpitaux, dans les sous-sols des salles d'autopsie et dans les secrets des relations avec les patient.es. Mais surtout, Camille nous entraîne dans le passé, à la suite de ses parents et de son parrain, brillant.es médecins à leur époque et aujourd'hui disparu.es, qui se sont passionné pour le peintre espagnol Goya. Ce récit familial, Camille le découvre davantage au contact de Jeanne, une femme qui a bien connu ses parents dans sa jeunesse, au cours de leurs années bordelaises.

C'est un millefeuille de récits que nous offre Sarah Chiche dans ce très beau roman. Les portes s'ouvrent au fil de sa plume, dans une prose pléthorique où les successions de propositions font effet de liste et rendent compte de la multiplicité. Dans la passion que Camille Cambon se découvre elle aussi pour Goya, ce peintre d'abord au service du pouvoir qui petit à petit sombre dans une peinture plus morbide mais non moins géniale, c'est une réflexion sur la mort et ce que son traitement dit de la société que propose l'autrice. Alors quand une porte s'ouvre sur le vol du crâne de Goya après sa mort et le mystère qui entoure ce qu'il est devenu, c'est aussi une plongée dans les charniers de la médecine française actuelle et dans les catacombes que les lecteur.rices vivent.

Une fois de plus, la filiation et la quête de l'identité de ses parents sont au coeur de ce roman de Sarah Chiche qui fascine et marque par son style si particulier et la richesse de ses références. Une histoire d'amitié et d'amour, mais également une part de l'histoire de l'art !

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Les alchimies", Sarah Chiche, Editions du Seuil, 240 pages, 19,50€

 

 

 




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