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Eté 2024 : 3 livres à mettre dans sa poche #8

15 août 2024, par Untitled Magazine

Pour la huitième année consécutive, tout l’été, et chaque semaine, Untitled Magazine vous propose trois livres à lire. Que vous soyez dans votre maison de campagne, au bord de la plage, entre amis ou encore au travail, vous devriez trouver votre bonheur.

Paresse pour tous, Hadrien Klent

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Ne travailler que trois heures par jour ? Le rêve, non ? C’est ce que le prix Nobel d’économie, Emilien Long, défend dans un livre intitulé Le droit à la paresse au XXIe siècle et qui a fait grand bruit. Un si grand bruit qu’on lui souffle dans l’oreille la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle avec la semaine à quinze heures comme principale mesure.

Hadrien Klent met en scène une élection présidentielle de 2022 qui aurait très bien pu se dérouler : une candidate de la majorité sortante assurée d’être réélue, l’extrême-droite assurée de passer au second tour, la gauche et la droite traditionnelles toutes deux divisées, et une ribambelle de petit.es candidat.es qui ne dépasseront pas les 5%. Au nombre desquels Emilien Long et son programme de Paresse pour tous, développé à Marseille avec huit comparses issu.es d’horizons bien différents et qui ne ressemblent à aucune autre équipe de campagne.

A travers ce roman piquant, c’est bien une attaque contre notre mode de vie actuel fait de capitalisme et de productivisme que formule Hadrien Klent, en semant des graines grâce à un personnage attachant sur ce à quoi un avenir plus souhaitable pourrait ressembler.

Critique rédigée par Mathilde Ciulla

"Paresse pour tous", Hadrien Klent, Editions du Tripode, 376 pages, 17€

Open Water, Caleb Azumah Nelson

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Open Water est un court roman racontant l’histoire d’amour de deux jeunes londoniens. Une histoire d’amour et d’amitié qui s’échelonnent au gré des rencontres entre les deux jeunes gens. Si Open Water pourrait être juste une histoire d’amour, c’est aussi le récit d’une quête d’identité entre eux, les questions que posent la société quant à leur couleur de peau.

Le récit se structurent autour de leurs échanges, parfois chez lui dans l’appartement de ses parents, autour de verres avec leurs amis en commun. Ce court roman relate une histoire d’amour et aussi comment une relation amicale devient une histoire d’amour. Tout deux dans le milieu artistique, la questionne de la légitimité est aussi abordé.

Open Water est une roman sensible et doux. La question de l’identité est aussi abordé par la forme que prend le roman, jamais le narrateurs ne sont vraiment nommés, comme pour exprimer l’invisibilité dans laquelle le monde les plonge. Ils sont deux jeunes noirs au coeur de Londres, avec une histoire somme toute classique mais qui tente de s’apprivoiser et de s’aimer. Le thème de la rencontre et du corps est central dans ce roman. Open Water relate la quête d’identité et celle de l’amour.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"Open Water", Caleb Azumah Nelson, traduit de l'anglais par Carine Chichereau, Editions Points, 216 pages, 8,70€

Les enfants du silence, Lyn Yeowart

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1983, Australie. Alors que Joy apprend que son père - qu’elle n’a pas vu depuis des années - est mourant, elle décide de revenir dans la ferme familiale. Non pas pour lui faire ses derniers au revoir mais pour lui faire payer son enfance dévastatrice. Car Georges Henderson, un pilier de la communauté, bien vu de tout le village, est en réalité un monstre. Comment imaginer, que lui, ce pieux chrétien aimé de tous, est un tyran sans scrupules ? 

Premier roman de l’autrice australienne Lyn Yeowart, Les enfants du silence plonge le lecteur dans les abysses de l’âme humaine. Imaginée en quatre parties, la structure narrative alterne entre trois temporalités différentes : tantôt le lecteur se retrouve en 1983 lors de la mort du père, tantôt dans les années 1960 en plein dans l’enfance de Joy ou encore en 1940, lors de la rencontre avec Gwen, l’épouse de Georges. Dans une atmosphère suffocante, et sous fond de violences conjugales et parentales, Joy est prête à tout pour confronter son tyran de père et connaître la vérité sur son enfance. En remontant le fil de son histoire, elle tente une dernière fois de se confronter à son bourreau dans l’espoir de se libérer de son emprise, et enfin réclamer vengeance avant qu’il ne soit trop tard.

Un thriller psychologique tout aussi émouvant que oppressant, qui traite des maltraitances parentales, de la violence conjugales et familiale, mais aussi qui met en lumière les conséquences psychologiques durables.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"Les enfants du silence", Lyn Yeowart, traduit par Nathalie Peronny, Editions 10/18, 576 pages, 10,10€

 

 




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