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Eté 2023: 3 livres à mettre dans sa poche #7

11 août 2023, par Untitled Magazine

Pour la septième année consécutive, tout l’été, et chaque semaine, Untitled Magazine vous propose trois livres à lire. Que vous soyez dans votre maison de campagne, au bord de la plage, entre amis ou encore au travail, vous devriez trouver votre bonheur.

Le livre de ma mère, Albert Cohen

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Peu de temps après la mort de sa mère, Albert Cohen s’assoit à son bureau, s’empare de sa « plume d’or » et se blottit dans ses souvenirs en compagnie de sa chatte. Le Livre de ma mère sont les derniers mots que Cohen adresse à la femme de sa vie, un « chant de mort » destiné à sa maman.

Or, ce chant prend des tournures de louange. En se remémorant les gestes de sa mère et l’admiration qu’elle lui portait, Cohen partage avec nous le dévouement absolu de sa maman. Toutes les attentions de sa « sainte maman », il les a remarquées. L’expression de son visage alors qu’elle l’attend anxieusement à la fenêtre, sa façon de lui préparer le petit-déjeuner les matins où elle doit partir très tôt, ou bien son plaisir à l’emmener dîner au bord de la mer le dimanche, jamais plus. Alors Cohen s’interroge. Comment vivre sans les visites estivales de sa mère ? Qui lui demandera ce qu’il a mangé à midi et qui lui rappellera de mettre un manteau avant de sortir ? Pourra-t-il rire de nouveau avec une autre femme ?

Alternant les adresses à sa mère défunte et celles à son dieu juif, Cohen écrit un texte magnifique sur le deuil et la maternité. Progressivement, sa réflexion s’élargit, et le portrait qui est fait de sa mère s’applique à toutes les mamans du monde. Le Livre de ma mère est le très bel hommage d’un fils à sa maman.

Critique rédigée par Lucie Jubin

"Le livre de ma mère", Albert Cohen, Editions Folio, 192 pages, 6,90 €

La poule et son cumin, Zineb Mekouar

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Au Maroc, Kenza est née dans ce qu’on appelle “une bonne famille”. Alors que ses parents décèdent très jeune, elle est élevée par ses grands-parents. Son grand-père, proche du Palais-Royal, a été pendant longtemps gouverneur d’une province marocaine. Autour d’eux, de nombreux domestiques s'affairent dans la maison. Toute petite, Kenza s'est liée d’amitié avec Fatiha - la fille de la bonne - qu’elle considère comme une sœur. Une relation que son grand-père n’a jamais vu d’un bon œil, considérant que chacune doit rester à sa place. Mais au fil des années, en grandissant et marquée par leurs différences de niveau social, et alors que Kenza part en France pour faire ses études, le fossé se creuse entre les deux jeunes filles. Fin 2011, elles finissent par se retrouver à Casablanca. Que s’est-il réellement passé entre les deux filles ? 

Sous forme de récits croisés de Kenza et Fatiha, alternant entre temps présent et flashbacks, Zineb Mekouar nous offre une plongée dans le Maroc contemporain et ses contrastes. Dans un pays gangrené par un système politique corrompu et le poids des traditions (où la femme n’est rien) chacune tentera de trouver sa place à sa manière. Tiraillées entre les aspirations et les convenances, entre l’envie de liberté et la culture du pays, elles devront surmonter de nombreuses épreuves et désillusions pour espérer vivre libres.

Véritable ode aux femmes et à leurs libertés, l’autrice signe un texte juste et poignant où une belle histoire d’amitié tente de transcender les barrières sociales.

Critique rédigée par Marie Heckenbenner

"La poule et son cumin", Zineb Mekouar, Editions Points, 264 pages, 7,90 €

La part du héros, Andrea Marcolongo

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Dans la mythologie grecque, les Argonautes sont un groupe de héros comprenant des noms célèbres comme celui de Jason, de Pollux ou encore d'Atalante. Ils ont tous en commun, selon Apollonius de Rhodes, d'avoir embarqué sur un navire à travers la mer Egée.

Andrea Marcolongo reprend à son compte le mythe des Argonautes pour mettre en tension les quêtes antiques face aux quêtes modernes. Elle met en lumère le passage à l'âge adulte que nous enseignent ces mythes. Elle évoque les noms des héros tels qu'Icare, Charybde et Scylla ou encore Jason, leurs aventures deviennent un portail d'enseignement. A travers son statut d'hélléniste, Andrea Marcolongo nous donne des clefs antiques pour traverser les mers de nos problèmes. 

Andrea Marcolongo donne aussi d'elle-même dans ce roman, où elle met en récit des moments de sa vie face aux épreuves des Argonautes. Elle parle de ses études, de sa famille, de sa relation avec ses troubles alimentaires. Ce que souhaite l'auteure est bien de nous montrer qu'on est tous embarqués dans un bateau qui est celui de la vie et qu'on fait comme on peut pour survivre à ces tempêtes mais que c'est en nous qu'on trouvera le courage de surmonter ces épreuves. 

Un livre pour les passionés de mythologie grecque et de développement personnel.

Critique rédigée par Mathilde Jarrossay

"La part du héros", Andrea Marcolongo, Editions Livre de Poche, 320 pages, 7,70 €

Ils sont aussi en poche :

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