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Le piano sensible de Guillaume Poncelet

23 janvier 2018, par Untitled Magazine

A l’occasion de la sortie de son album 88, nous avons pu poser quelques questions à Guillaume Poncelet qui est aussi pianiste, trompettiste et arrangeur pour d’autres artistes. 

Sur son premier album solo intitulé 88, Guillaume Poncelet offre à son auditeur 14 ballades instrumentales où le piano est roi. Au fil de ces mélodies délicates, de ces sonorités à la fois simples et émouvantes, c’est une vraie invitation à la rêverie que nous propose ce musicien de 39 ans aux talents multiples.

Trompettiste de formation, Guillaume a appris le piano en autodidacte et démarré très tôt une carrière dans la musique en tant qu’arrangeur, compositeur et producteur. Aussi à l’aise en studio que sur scène, il collabore aussi bien avec de grandes stars comme Stevie Wonder, Claude Nougaro ou Michel Jonasz, mais aussi avec Thomas Azier, Ben L’Oncle Soul, Hocus Pocus, C2C, Oxmo Puccino, Ayo ou Earth, Wind and Fire, pour ne citer que les plus connus. Récemment, il a aussi travaillé avec deux ambassadeurs de la nouvelle chanson française : Gaël Faye et Ben Mazué.

On retrouve d’ailleurs à la fin de l’album 88 le morceau Last Breath où se pose la voix de Thomas Azier, et Mon Terroir avec Gaël Faye. Deux chansons remarquables, empreintes de la même douceur et de la même profondeur que le reste de cet opus élégant et soigné, dont on aura du mal à se lasser…

Découvrez ici quelques extraits de l'album 88 filmés en live au Studio Davout.

(c) Pierre-Yves Calvat

Trois questions à Guillaume Poncelet

Bonjour Guillaume, votre album m'accompagne souvent depuis quelques jours, c'est un album plutôt doux et poétique je trouve... Je me demandais comment est-ce que vous titrez vos morceaux en l'absence de paroles ? Est-ce que ce sont les images qu'ils vous évoquent ? Ou bien une référence au moment où vous les avez composés ? Guillaume Poncelet : Les titres sont la plupart du temps des évocations de ce que dégagent à mon sens les morceaux, à quelques exceptions près. Morning Roots, par exemple, est une improvisation en studio, le titre a été choisi à postériori, en tentant de décrire ce que cette matière sonore évoquait. En revanche, Duty, lui, vient d'une scène à laquelle j'ai assisté un jour de marché, à Paris, depuis un bus dans lequel j'étais. Une dame assez âgée, et visiblement fatiguée, ramassait des fruits et légumes par terre, alors que les vendeurs rangeaient leurs marchandises. Elle le faisait avec beaucoup d'allure et de dignité, ce moment qui a duré trois secondes pour moi m'a bouleversé. J'ai essayé d'imaginer les raisons pour lesquelles elle se retrouvait là, à faire ce qu'elle faisait, et le morceau est né de ce que tout ceci suscitait en moi. Gus Song est un double hommage à mon père et mon fils, tous deux prénommés Gustave. Reverse est un terme un peu terre à terre qui décrit le processus d'enregistrement que nous avons utilisé pour cette pièce. Il y a un piste de piano qui joue à l'endroit, et l'autre, un peu en retrait qui est joué à l'envers, d'où cette impression de flou, d'étrangeté. Iceberg, lui, et venu en même temps que la composition. J'ai eu envie de m'inspirer de la force, de l'immensité, du caractère dominateur mais aussi apaisant de l'eau. Tout est déjà dans cet élément.

(c) Pierre-Yves Calvat

C'est un album qui est davantage "marketté" comme un album de pop ou de chansons que comme un album de musique classique. Dans quel genre classeriez-vous vos compositions ? Personnellement, cela m’évoque une BO de film, est-ce que vous aimeriez travailler pour le cinéma ? J’ai beaucoup de mal à mettre une étiquette sur la musique que je compose. Dans le processus de composition, c’est autant de la musique classique que de la pop ou encore du jazz, dans la mesure où il y a de l’écriture de l’improvisation, et une recherche de forme, mais c’est anecdotique. Je suis heureux que vous me parliez de cinéma. L’ambition de cette musique est d’évoquer des images, de faire naitre des sensations, en laissant l’auditeur libre. J’ai travaillé en 2017 sur le film Razzia, de Nabil Ayouch, qui sortira en mars prochain. J’ai très envie de travailler à nouveau pour le cinéma, c’est passionnant.

Enfin, parmi toutes vos collaborations, laquelle vous a le plus marqué ? Il me serait difficile d’extraire une seule collaboration de la liste des nombreuses rencontres que j’ai eu la chance de faire jusqu'à présent. Mais puisque vous me demandez d'en évoquer une, je voudrais vous dire que ma collaboration avec Gaël Faye, avec qui je travaille depuis 10 ans, me tient en ce moment particulièrement à coeur. Nous travaillons sur son prochain album et préparons un nouveau spectacle. C'est une rencontre marquante car il sait allier simplicité, générosité sur le plan humain et grande exigence artistique, il cherche constamment à évoluer, à ne pas refaire ce qu'il a déjà fait. C'est très stimulant et inspirant.

Guillaume Poncelet, album 88 disponible depuis le 19 janvier 2018.

Guillaume Poncelet sera en concert au 104 à Paris le 13 février 2018.

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