Pour la sortie de son nouvel album "Carnaval", Lucie Antunes est venue tester sa fibre dansante au 104 à Paris.
Après une hypnotisante association avec le Collectif Scale dont la chorégraphie lumineuse avait fait vibrer, entre autres murs, ceux de la Philharmonie de Paris, Lucie Antunes revient dans une formation réduite sur la scène du 104. La percussionniste nous cueille à nouveau avec ses boucles entêtantes, aptes à mettre en branle notre corps jusqu’au bout de la nuit. Aux instruments déjà présents dans Serguei (batterie, marimba, vibraphone, tôles, etc) se sont ajoutées de nombreuses modulations vocales qui sonnent comme une filiation avec la musique de Steve Reich. Toujours aussi énergiques sur scène, la fougue de Lucie Antunes n’est pas sans incidence sur l’emportement de l’audience. Les nappes musicales répétées à l’envie font rapidement perdre pieds et emportent loin. On flotte dans un univers où la surface métallique devient aussi chaleureuse que l’air qui nous entourent. Alors certes, on peut regretter l’absence du dispositif numérique développé par le Collectif Scale qui était pour beaucoup dans cette impression de voyage spatial, mais il n’en demeure pas moins que, l’espace d’une heure, nous n’avons pas beaucoup touché terre.
Au Stéréolux, Nantes le 11 mai, au Centre des arts, Enghien le 12 mai, aux Papillons de nuit, Saint-Laurent-de-Cuves, 26 mai, à Minuit avant la nuit, Amiens le 11 juin, au Festival Chiens à plumes, Langres/Villegusien-le-lac le 4 août, au Sziget festival, Budapest le 11 août, à Rock en Seine, Paris le 23 août.