Originaire d'Austin au Texas, la jeune chanteuse Hailey Tuck a dévoilé ce 4 mai 2018 son premier album, Junk. Un bric-à-brac de compositions et de reprises dans une tonalité jazz et nostalgique, empreint de douceur et d'émotion.
« Une voix entre Billie Holiday, Regina Spektor et Ella Fitzgerald » peut-on lire sur son site officiel. Rien que ça ! Si la promesse est belle, disons qu'elle est aussi tenue tant Hailey Tuck nous a séduits avec son premier album Junk. Originaire du Texas mais Parisienne depuis dix ans, la jeune chanteuse a fait appel au "Marc Ronson du Jazz", Larry Klein, pour confectionner ce premier opus de douze titres immédiats et enchanteurs.
Un bric-à-brac soigné
Connu pour ses collaborations avec Herbie Hancock, Joni Mitchell ou encore Melody Gardot, Larry Klein a subtilement arrangé les douze chansons qui composent l’album Junk (bric-à-brac, ou bazar en anglais). Le disque est en effet un méli-mélo de compositions et de reprises comme That don’t make it junk de Leonard Cohen, Alcohol des Kinks, Underwear de Pulp, ou encore quelques classiques de cabaret comme I don’t care much. Sans oublier bien-sûr le sublime morceau Junk de Paul Mc Cartney, présent sur son premier album solo en 1970.
Enregistrée à Los Angeles avec des musiciens de jazz, la tracklist n'en demeure pas moins cohérente, grâce à des orchestrations épurées et à la voix caressante d’Hailey Tuck. Charismatique et sensible, la chanteuse de 27 ans parvient à tisser un univers bien à elle, entre jazz et pop, tristesse et légèreté, sur fond d'hommage aux années 20.
Retour dans les années folles
Malgré son petit air de Katy Perry, Hailey Tuck semble tout droit sortie d’un roman de Francis Scott Fitzgerald avec son carré rétro, ses yeux de biche et ses airs de danseuse de Charleston. Fascinée par cet âge d’or du jazz aux Etats-Unis, Hailey Tuck se métamorphose dans le clip d’Alcohol qui est une véritable plongée dans les années 20, au temps des salons frivoles d’Avant-Guerre. Des figures de cabaret, tantôt drôles et pathétiques, se meuvent et s’y dédoublent dans un kaléidoscope alcoolisé. Une vraie réussite et un doux flashback dans les années folles.
A déguster à la tombée du jour autour d’une vodka on the rock dans une ambiance feutrée, le premier album d’Hailey Tuck se consomme lui sans modération. Et l’on en redemande !
