Dans le magnifique hôtel particulier du boulevard Haussmann, les collections du musée Jacquemart-André invitent, jusqu’au 23 janvier 2017, l’un des plus grands maîtres de la peinture : Rembrandt. Dans une ambiance voulue intimiste, l’exposition revient sur le parcours du peintre.
Rembrandt (1606-1669), nous ne connaissons que lui. Peintre illustre du XVIIème siècle, révolutionnaire aux pinceaux précis et justes, il a grandement participé au rayonnement de la peinture Hollandaise et Flamande. Il y a quelques temps, il a fait la une du monde de l’art, proposant une œuvre inédite et post-mortem. Des ordinateurs ont su comprendre sa technique et faire à la perfection un tableau de synthèse (on vous explique tout ici). Déterminantes, ses peintures racontent son époque. C’est une face plus énigmatique du peintre que le musée nous propose de découvrir.
Rembrandt intime, l’histoire d’une vie
C’est à partir des collections d’Edouard André et de Nélie Jacquemart qu’est née cette idée d’exposition. Dans ces collections se trouvent trois prestigieux tableaux de l’artiste : Le Repas des pèlerins d’Emmaüs (1629), le Portrait de la princesse Amalia van Solms (1632), et le Portrait du Docteur Arnold Tholinx (1656). Tous trois reflètent trois périodes marquantes de sa vie. Autour de ces œuvres s’est alors tissé un dialogue entre la technique, le style et la vie personnelle de Rembrandt. Rembrandt intime explore ces interstices qui font de la vie d’artiste un témoignage pluriel.
Une exposition juste
L’exposition croise chronologie et thématiques. Si le visiteur suit globalement les faits de la vie de Rembrandt, il est également confronté à ses changements de styles. Cet axe d’étude nous permet effectivement de plonger dans l’univers personnel de l’artiste. Que voulait-il faire transparaître de sa peinture ? Qui étaient ses modèles ? Quelle était sa vie ? Ses questions sont traitées une à une et offrent de nouvelles perspectives sur celui qui voulait peindre l’âme de ceux qui posaient pour lui. Ce qui intéressait Rembrandt c’était l’expression, comment faire surgir les personnalités de ceux qu’il figeait par la couleur. Génie en la matière, il comprit très rapidement comment peindre en suivant les codes établis par les institutions mais ce, en préservant une certaine liberté.
Peut-être un peu trop didactique, cette exposition jouit tout de même de pièces magnifiques qui permettent de suivre les évolutions du maître. Elle rafraîchira les idées des connaisseurs et instruira les amateurs. De quoi satisfaire tout le monde sans véritablement transcender personne.
Rembrandt (1606-1669) Christ à la croix ou Les Trois Croix - 1653 - Pointe sèche, 4e état - 38,4 x 44,9 cm Paris, Fondation Custodia, collection Frits Lugt © Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris
Rembrandt (1606-1669) La Fuite en Égypte - 1627 - Huile sur bois - 26,4 x 24,2 cm Tours, Musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts de Tours
Rembrandt (1606-1669) Parabole de l’homme riche - 1627 - Huile sur bois - 31,9 x 42,5 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie © bpk / Gemäldegalerie, SMB / Jörg P. Anders
Rembrandt (1606-1669) Le Repas des pèlerins d’Emmaüs - Vers 1629 - Huile sur papier marouflé sur bois - 37,4 x 42,3 cm Paris, Musée Jacquemart-André – Institut de France © Paris, Musée Jacquemart-André - Institut de France / Studio Sébert Photographes
-- Rembrandt intime, jusqu'au 23 janvier 2017 158 boulevard Haussman, 75008 Paris