UNTITLED MAGAZINE
Inspiré de la vie des jumelles Ziouani, Divertimento revient sur leurs parcours et leurs débuts dans le milieu musical. Sixième long-métrage de Marie-Castille Mention Schaar (Le ciel attendra, Ma première fois, Les Héritiers), cette comédie sous fond de biopic est une véritable ode à la musique classique et rend hommage à ces sœurs déterminées à faire tomber les barrières sociales.
Zahia (Oulaya Amamra) et Fettouma (Lina El Arabi) sont sœurs jumelles et passionnées de musique, l’une et altiste, l’autre violoncelliste. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique, Zahia et Fettouma, à tout juste 17 ans, rêvent d’intégrer un orchestre, l’une comme violoncelliste et l’autre comme cheffe d’orchestre. Mais dans la France des années 90, ce rêve semble inaccessible pour deux jeunes femmes de banlieue. C’est avec détermination et courage qu’elles vont se battre pour faire de leur passion, leur profession.
Crédit photo : Guy Ferrandis -
2022 Estello Films - Easy Tiger - France 2 Cinéma
Un parcours inspirant
Avec Divertimento, Marie-Castille Mention-Schaar met en lumière l’histoire vraie de Zahia Ziouani cheffe d’orchestre, d’origine algérienne, vivant à Pantin.
La musique, c’est une histoire de famille chez les Ziouani. Élevés avec les mélodies de Beethoven et Mozart, les trois enfants, Zahia, Fettouma et Mehdi ont rapidement pris goût à la musique classique. L'aîné, Mehdi entre le premier au conservatoire municipal de Pantin, rapidement suivi par ses sœurs. Toutes deux s’initient à différents instruments : si pour Fettouma, le violoncelle sera rapidement celui qui l’accompagnera au quotidien, Zahia quant à elle choisira l’alto pour intégrer un orchestre.
Un soir, alors que cette dernière tombe sur la retransmission d’un concert dirigé par Sergiu Celibidache, elle est subjuguée par le chef d’orchestre russe. Prête à tout pour diriger un orchestre, elle intégrera ses masterclass. Retissant à l’idée qu’une femme dirige, il sera intransigeant et lui donnera de précieux conseils, se rendant rapidement compte de sa détermination et de son talent.
Si en 1995, Zahia Ziaouani a dû faire aux discriminations sociales et au machisme présents dans le monde la musique classique, 25 ans plus tard, il est toujours bien difficile pour les femmes de s’imposer en tant que cheffe d’orchestre dans un monde majoritairement masculin. En France, elles ne sont encore que 4% d’entre elles à pouvoir accéder à ce poste.
Depuis 20 ans, Zahia Ziouani transmet et partage les valeurs de son orchestre dans le monde entier, elle a notamment dirigé l’orchestre symphonique du Caire, l’orchestre symphonique Tunisien et bien d'autres. Le grand public la connaît également en qualité de cheffe d’orchestre dans l’émission "Prodiges" diffusée sur France 2.
Crédit photo : Guy Ferrandis -
2022 Estello Films - Easy Tiger - France 2 Cinéma
Quand les obstacles poussent à la réussite
Le personnage incarné par Oulaya Amamra aura la chance d’être soutenue par sa famille et en particulier par sa sœur, avec laquelle elle forme un duo inséparable. Complémentaires, sans être rivales les deux jeunes femmes et leurs encouragements respectifs vont les porter vers la réussite.
Malgré cette complicité, Zahia va devoir faire face aux difficultés rencontrées et aux moqueries répétées de la part de ses camarades. Déterminée à atteindre son objectif et à réaliser ses rêves, elle fera preuve de persévérance, et va s’imposer petit-à-petit auprès des jeunes lycéens, réunissant à se faire respecter par sa bienveillance et son inclusivité.
Orchestrer pour mieux communiquer
Pour interpréter ce rôle technique, Oulaya Amamra a assisté à de nombreux cours de gestique donnés par Zahia Ziaouni. Elle a également dû travailler sa manière de parler et travailler plus d’une trentaine de morceaux, présents dans le film. Une préparation essentielle, qui a permis de mettre en lumière le métier de chef d’orchestre. Une responsabilité pour ce dernier qui doit, par sa présence scénique et gestuelle, communiquer avec ses musiciens, pour faire vibrer le public.
Rythmé par la musique symphonique, ce long métrage met en lumière les différences physiques et sociales, qui persistent au quotidien. Si Oulaya Amamra (Divines, Fragiles, Citoyen d’honneur) et Lina El Arabi (Les Meilleures, Noces, Ne M’abandonne pas) ont déjà fait leurs preuves au cinéma, elles sont accompagnées par de jeunes musiciens professionnels, apportant toute la rigueur et la justesse dont le film a besoin.
Mention spéciale pour la séquence de fin qui est grandiose et qu’il faut absolument découvrir dans une salle de cinéma !
En salle depuis le 25 janvier !
