Du même nom que le célèbre roman d’Hemingway, une petite bande de passionnées s’est lancée dans une aventure cinématographique autour d’un long métrage appelé « Paris est une fête ». Un projet aussi fou qu’alléchant.
Tout est parti d’une bande d’amis âgés d’une vingtaine d’années, simplement armé d’une caméra miniature. Après trois ans de tournage et seulement 4000 euros de budget, le long métrage "Paris est une fête" est en passe de devenir un film professionnel à part entière. Après une campagne d'appel à financement lancée par la jeune équipe du film, "Paris est une fête" s'apprête à sortir sur la célèbre plateforme Netflix début 2019.
« Anna rate le vol qu’elle aurait dû prendre pour retrouver Greg à Barcelone. L’avion s’écrase. Prise dans le vertige d’une mort évitée de peu, elle s’éloigne de la réalité et du présent. Alors que son couple se désagrège, Paris devient le miroir de sa détresse ».
Paris est une fête - Teaser from Paris est une fête on Vimeo.Paris est une fête : un film générationnel
Le projet du film « Paris est une fête » est parti d’un constat : entre 2014 et 2017, Paris était dans un état de tension tel, qu’il y avait quelque chose d’électrique dans l’air, un sentiment intime partagé par toute une foule, quelque chose d'inédit. Face à l’urgence d'une telle situation, le besoin de la raconter s'est imposé comme une évidence explique alors l’équipe du film : « Nous avons voulu le faire à notre manière, sans attendre l’aval de personne. Ça se passait sous nos yeux, c’était impossible pour nous d'entrer dans un long processus de financement et d'écriture qui allait prendre des mois et nous empêcher de capturer l'effervescence des évènements. L’urgence justifiait d’agir. Il fallait un choix artistique, pas un compromis économique ».
Le film se retrouve alors dans le Paris de tous les jours de l'évènement Nuit Debout jusqu'aux funérailles de Johnny Halliday : la réalité de l'époque s'affiche à l'écran sans figurant ni mise en scène précise.
L'actrice Noémie Schmidt dans © Paris est une fête
Mais peut-on croire en l’avenir quand la peur nous détermine ? C’est en parti ce à quoi tente de répondre cette oeuvre : « Les gens étaient dans la rue, on a donc mis nos personnages au contact de la foule et l'histoire a commencé à s'écrire d’elle-même. Il fallait raconter une histoire qui nous ressemble, un couple qui essaie juste de vivre et qui se retrouve projeté dans des évènements qui les dépassent. Dans une société imprégnée par la nécessité sécuritaire, l’angoisse d’Anna nous a permis de mettre le doigt sur ce qui marque notre génération ».
© Paris est une fête
© Paris est une fête
Le film "Paris est une fête" sera à retrouver sur Netflix début 2019