Pour cette semaine du 28 septembre, nous vous proposons notre sélection des films à voir, du western Roumain au documentaire immersif sur les migrants en Italie.

La Danseuse, réalisé par Stéphanie Di Giusto

Louise Fuller est jeune quand son père, joueur et alcoolique mais aimant, se fait assassiner. Elle rejoint alors le couvent de sa mère, où elle mène une vie réglée qui ne lui convient pas. Rien ne destinait cette jeune Américaine à danser, encore moins à enchaîner les représentations dans les cabarets parisiens et à l'Opéra de Paris. Pourtant, Louise est bien faite pour l'art, et, au hasard d'une figuration ratée, elle se découvre un talent pour la danse. Elle invente un enchaînement qui émeut les foules, et se choisit un nom d'artiste : Loïe Fuller. C'est le début pour elle d'une aventure compliquée, divisée entre succès, souffrances, manigances et relations controversées.

La danseuse est une bien belle réalisation, tout en délicatesse, qui filme avec une proximité intime la déliquescence d'une étoile malheureusement très vite oubliée. Portée par des acteurs géniaux (Soko, Gaspard Ulliel), on regrette pourtant un peu la présence maniérée de Lily-Rose Depp, et l'incursion d'un personnage masculin dans la vie de cette femme, qui n'a jamais été entourée que par, justement, d'autres femmes.

Dogs, réalisé par Bogdan Mirica

Seul héritier de son grand-père, Roman se voit léguer un immense terrain vague. Il décide rapidement de le vendre afin de tirer profit de ces terres qui atteignent les côtes de la mer Noire, et font donc beaucoup d’envieux. Sa propriété va rapidement retrouver preneur, mais c’était sans compter sur une bande de malfrats dont son père était le leader. Ceux-ci vont tout faire pour préserver cet endroit, terrain indispensable au bon fonctionnement de leur trafic.

Proche du Western, Dogs, le nouveau film du Roumain Bogdan Mirica est une histoire assez sombre de vengeance et de relations au fin fond des terres arides roumaines. Malgré son titre peu révélateur, le film est une belle réussite pour le cinéma roumain. Un thriller intéressant nourri par des personnages touchants, qui mériterait peut-être une autre fin...

Fuocoammare, par delà Lampedusa, réalisé par Gianfranco Rossi

Samuele a 12 ans, vit à Lampedusa, une petite île au milieu de la mer. Une île pas comme les autres, puisqu’elle est l’une des barrières symboliques de l’Europe : des milliers de migrants bravent la mer chaque année pour passer ses frontières, en quête d’une liberté qu’on leur refuse ailleurs…

A travers Lampedusa, c’est tout le sort de l’Europe que filme Gianfranco Rossi. Une Europe endormie dans un coussin d’indifférence, que le documentaire s’évertue à éventrer : intime et puissant, Fuocoammare, par delà Lampedusa provoque un réveil difficile mais nécessaire sur la situation de l'immigration en Europe.

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