Dans un futur proche, Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X affaibli. Une jeune mutante traquée va croiser sa route et lui demander de l’aide. Entre expérimentations ratées et clichés consternant James Mangold passe complètement à côté du dernier opus de Wolverine.
Avec Logan, Hugh Jackman interprète pour la dernière fois à l’écran le célèbre mutant dans un film résolument différent des autres. Wolverine le X-Men laisse la place à Logan, l'homme fatigué, alcoolique et sans espoir dans un film aussi long que prévisible.
Dans Logan, Hugh Jackman dit au revoir à Wolverine
Si prévisible...
Une bande-annonce très sombre sur une musique de Johnny Cash : les premières images intrigantes et la promotion médiatique laissaient présager un film bien différent, entre le western et l’indé. Un objectif assumé par Hugh Jackman qui voulait « une sorte de petit film indépendant, une version sanglante de Little Miss Sunshine ! ». Mais James Mangold passe complètement à côté de ce troisième opus. Sans assumer le genre film de super-héros, il ne trouve jamais un style crédible et convenable. Sans aucune proposition innovante il (re)tombe dans tous les plus gros clichés héroïques.
Côté scénario on n’est pas loin du néant. Tout ce qu’il se passe pendant les 2h17 que dure ce film est prévisible de – très – longues minutes à l’avance. Les clichés consternants et la pauvreté du scénario ne laissent aucune place à l’imagination. A la réalisation, James Mangold ne s’est pas trop foulé en assurant le strict minimum. Proche de la caricature il donne l’impression de ne pas être proche de son personnage, pire, de ne pas s’intéresser à ce qu’il raconte. Il en résulte un road-trip poussif qui ne se trouve pas d'identité propre.
Un road-trip poussif sans grande personnalité
La fin d'une ère, le début d'une autre ?
Dans un entretien au Figaro, Hugh Jackman confie « j'ai rendu justice à la noirceur de Wolverine ». Mais violence n’est pas synonyme de noirceur. Oui le film est plus trash, oui Wolverine est plus violent, mais on ne peut en aucun cas parler de noirceur. En réalité, Logan, développé grossièrement, frise le ridicule. Sa démarche, ses problèmes et même sa personnalité, rien n’est vraiment crédible tant le trait est forcé. A ses côtés, les personnages secondaires comme le Professeur Xavier sont inintéressants et sous-développés.
Seule la jeune Dafne Keen accroche le regard par la justesse de son interprétation. Aussi, son personnage de Laura Kinney (X23) apporte une fraîcheur bienvenue à cet univers. Elle laisse ainsi la porte ouverte à la création d’une nouvelle franchise qui ravira les producteurs.
Du haut de ses 12 ans, Dafne Keen vole la vedette à Hugh Jackman
En voulant faire différent, le réalisateur se prend les pieds dans le tapis et ne trouve aucune cohérence de genre. Après trois adaptations ratées, le personnage de Wolverine semble maudit. Il était donc grand temps que ça s’arrête.
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