Man on high Heels, réalisé par Jang-Jin (Critique)
Ji-wook est un policier émérite dont la principale caractéristique est d’appréhender les suspects à mains nues. Pour ce faire il n’hésite pas à faire preuve d’une extrême violence. Il tire rarement et tue souvent. Mais Ji-wook cache un lourd secret, et s’il est aussi violent c’est simplement pour « faire taire la salope qui est en lui ». Car Ji-wook n’a en fait qu’un seul désir, celui de devenir une femme. Man on high heels sonne une ère nouvelle dans le paysage audiovisuel coréen, celle d’un cinéma qui assume peu à peu son rôle d’agitateur de conscience, de trublion de l’ordre établi. A travers ce film, Jang-jin affirme son envie d’un cinéma coréen engagé sans toutefois renier ses racines. A la recherche d’un genre nouveau.
https://youtu.be/Plmw_SSoE1YElvis & Nixon, réalisé par Liza Johnson
Le nouveau film de la Warner, Elvis & Nixon, conte la rencontre improbable et méconnue à Washington entre Elvis, la plus grande star de l’époque, et le Président Nixon, l’homme le plus puissant du monde. C'est en 1970 que Le King se rend à Washington pour convaincre Nixon de le faire Agent Fédéral. Face à la réticence de Nixon, Elvis oppose un contrat aux conseillers de l'homme politique : il signera un autographe pour la fille de Nixon en échange d'un tête-à-tête avec le président. À la très grande surprise de Nixon et de ses conseillers, l'homme politique et le chanteur se découvrent des affinités. À commencer par leur mépris affiché pour la contreculture … Liza Johnson tire de cette relation burlesque une comédie revigorante, avec un Michael Shannon époustouflant (malgré son manque de ressemblance avec Elvis) de talent, et, si le film est un peu faible et très Américain, les nombreuses petites anecdotes qui le ponctuent parviendront sûrement à faire le bonheur des curieux.
https://youtu.be/o9x3Z6b0Z1gAbsence, réalisé par Chico Teixeira (critique)
A 14 ans, Serginho porte déjà sur ses épaules le poids d'une responsabilité qui n'a rien d'adolescente. Ecrasé par la pesanteur de l'absence paternelle et étouffé par la présence alcoolique d'une mère déprimée, il se retrouve noyé sous des préoccupations qui l'éloignent de lui-même. En manque cruel d'amour et de repère, Serginho se cherche dans les rues de son village, à sa propre quête et à celle d'une figure paternelle, qu'il tente de reconstituer sur les traits de son professeur. Absence s'oppose donc aux poncifs sur l'adolescence comme haut lieu de mal-être pour laisser la place à une narration ouverte et documentaire sur la quête d'un protagoniste plein de vie : un film agréable sans être transcendant, qui a le mérite de renouveler un genre à l'appréhension difficile.
https://youtu.be/pzCv1vAt1ikRestauration : L'été de Kikujiro, réalisé par Takeshi Kitano
Masao s'ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis. Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Masao rencontre Kikujiro, un yakusa vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu'il ne connait pas. C’est le début d’un été pas comme les autres pour Masao… La restauration de L'été de Kikujiro est une vraie bénédiction. C'est un film simple, bourré d'humour, de poésie et de mélancolie : concentré époustouflant de ce que le cinéma peut faire de mieux...
https://youtu.be/Z4EpEVki9sU