Hands of Stone est présenté Hors Compétition au Festival de Cannes 2016.

Beaucoup de films essayent de tirer leur épingle du jeu en proposant des biopics sur les sports de ring. Pèle mêle : Fighter, Ragging Bull, Warriors, Foxcatcher... Et même si la sélection faite ici est assez prestigieuse, ils n'ont pas tous donné de grands films. Hands of Stone a-t-il réussi à se démarquer de la concurrence ?

Ne laissons pas le suspense s'installer plus longtemps et poussons un grand oui de soulagement quant à la validation de ce film ! Hands of Stone est un grand film de boxe et s'inscrit dans la grande lignée des biopics très réussis. Evidemment, il s'inspire de beaucoup d'autres films réalisés avant et traitant ce sujet, mais le traitement est radicalement différent et ressemble ici à un film d'action à la dynamique indéniable et aux mouvements de caméra spectaculaires. Le scénario est difficilement critiquable étant donné sa véracité. Venons-y d'ailleurs : Un boxeur panaméen du nom de Roberto Dùran est devenu une légende de la boxe en poids léger et moyen. A l'instar d'un Raging Bull, on retrouve les coulisses des combats et l'image spectaculaire qu'il cherche à donner, et qui change des sportifs à l'image lissée que nous pouvons voir aujourd'hui.

© Lotus entertainment

Mais le point fort du film (et ce pourquoi le budget est très important) c'est son casting ! On retrouve Robert De Niro dans toute sa splendeur et il n'a pas perdu de son talent en jouant dans un énième volet de Mon beau père et moi ou en jouant avec Zac Effron. Il est tout simplement parfait et coache l'excellent Edgar Ramirez qui impressionne tout comme la beauté de sa compagne dans le film (l'actrice Ana de Armas). Il est sympathique de voir Usher passer de la production musicale au jeu d'acteur, et il s'en sort avec les honneurs dans son interprétation de Sugar Ray Leonard.

© Lotus Entertainment

La mise en scène est tout bonnement excellente et nous réserve du grand spectacle durant les assez nombreux combats. Les mouvements de caméra sont nombreux et vertigineux rappelant la folie des grandeurs que propose dans un autre genre l'introduction de Casino (M. Scorsese). Le tout est accompagné d'une ambiance sonore très réussie qui nous immerge encore plus dans l'univers des jabbs et des upercuts. Un excellent film à grand spectacle qui nous fait redécouvrir un Robert De Niro au top de sa forme. On en prend plein les yeux et les oreilles pour notre plus grand bonheur !

Les coulisses du Festival : Durant cette projection unique à 22h30, l'ambiance était folle ! Entre les hommages multipliés à Robert De Niro, et l'émotion à la fin du film due à la présence de  Roberto Dúran himself. En plus de ces frissons garantis, la salle fournissait une sonorisation tout bonnement exceptionnelle, on se serait crus sur le ring ! Ce moment intense de cinéma était accompagné par des applaudissements prolongés et des standing ovations en série. Cette soirée a clairement influencé l'appréciation du film !

Untitled Magazine

Le webzine des plaisirs culturels.