Plus connu grâce à sa plume d’écrivain, de journaliste et de réalisateur, Arthur Dreyfus présente cet hiver « Nous sommes peut-être passés à côté d’une belle histoire... ». Une exposition photo atypique présentée à la galerie Patrick Gutknecht.
L’exposition « Nous sommes peut-être passés à côté d’une belle histoire » qui se tient du 11 novembre au 20 janvier à la galerie Patrick Gutknecht a de prime abord de quoi surprendre. Son auteur Arthur Dreyfus nous propose de découvrir plusieurs portraits photographiques de modèles tenant eux-mêmes leur portrait d’enfance. Image qu’il photographie alors à son tour à l’aide de son iphone. À travers cette première exposition, l'artiste multisupport dit avoir voulu poursuivre le lien entre le temps d'avant et le temps présent. Entre la douceur première et sa persistance : "le reste procède d’une intuition plastique, qui bien sûr ne s’explique pas".
Arthur Dreyfus : le passé comme héritage
Pour mener à bien cette exposition, Arthur Dreyfus dit avoir longuement réfléchi à la forme que celle-ci devait prendre : « J’ai attendu qu’une idée s’impose. Un dispositif, une chose qui m’appartienne ; et qui alors, serait capable de conduire l’ensemble, d’ouvrir le rideau du spectacle ». Le choix d’utiliser un smartphone comme appareil n’a d’ailleurs rien d’anodin. Il confie à ce sujet que l’apparition du téléphone portable a changé son rapport à l’image : « il devenait possible, à chaque seconde, de saisir quelque chose (…) ces appareils qui, désormais, renferment les archives de nos vies ».
Le tout pour le tout © Arthur Dreyfus
Hier je ne te connaissais pas Tu jouais aux voitures Je chassais les pyrales Sous l’œil de nos mères
Ces plaisirs suffisaient
Aujourd’hui tu me donnes Ton passé en héritage Mais si petit, était-ce déjà toi ? Celui que j’aime, était-il déjà là ?
J’invente dans ta poche un miroir Pour savoir Quand commence le trop tard Où commence le regard
Puis une phrase Résonne tout le soir Nous sommes peut-être passés à côté d’une belle histoire...
Arthur Dreyfus
L'enfant d'or © Arthur Dreyfus
Pas aveugle © Arthur Dreyfus