logo UNTITLED MAGAZINE
Le webzine des plaisirs culturels
Rechercher
Instagram Facebook Twitter

Archive 18-20, lieu multiple, expose Shohei

16 février 2017, par Untitled Magazine

L'espace Archive 18-20, lieu atypique parisien, propose jusqu'au 11 mars, la première exposition en France de l'artiste japonais Shohei. Fils du célèbre dessinateur de manga Katsuhiro Otomo, il nous embarque dans une satire japonaise aux doux airs de révolte.

Un lieu pluriel

Archive 18-20 est un lieu où se mêlent mode, Lifestyle, décoration et art. Cette pluralité se veut retranscrire l'environnement esthétique de la marque pour homme Ly Adams. Elle amène avec elle son univers d'inspirations. Sa fondatrice, Séverine Lahyani, pense la mode comme un tout et s'imprègne aussi bien de grandes figures iconiques comme Gainsbourg ou David Bowie que d'ambiances que lui inspirent les parfums ou ce qu'elle voit dans son quotidien. Mais plus que tout, c'est la psychologie masculine qui la fascine : comment l'homme se pare de subtilité, d'élégance et de charme en réinventant toujours sa manière de porter le vêtement. Dans cet esprit total, elle a voulu inclure les arts plastiques. 

DP-FINAL-Archive-18-20-pdf-1-9 Archive 18-20

Shohei ou l'art précis de l'ironie

Le lieu se prête bien à l'exposition décalée et puissamment ancrée dans le présent qu'offre l'artiste japonais Shohei. Dessinateur et illustrateur, il s'est associé au guitariste Cutsigh (aka KASAI) et propose un voyage où la boucle incessante de la musique se mêle à la satire d'une société bien (trop ?) rigoureuse. D'un côté l'image, de l'autre le son, unis tout deux pour d'infinis tours sur un vinyle. Loop, nom de la boucle que fait l'aiguille de la platine une fois qu'elle lance la musique, donne son nom à l'exposition. Ce cycle se retrouve dans les extrémités que dénoncent Shohei : la drogue et la police. Dans une société japonaise où le moindre tort est punissable de prison ferme (détention et consommation de canabis compris), l'artiste fabrique ironiquement des images oximoresques. Il dessine au stylo bille, ne laissant aucune marge d'erreur à la production de son travail et rappelant la rigidité policière en place. Pourtant le sujet, lui, se permet des excès. Visages penchés, insignes en avant et mains en mouvements, les policiers prennent du crack, mangent des spaces cakes et fument des joins. L'artiste réduit  ses personnages au seul geste de la consommation. La précision photographique de son travail fige les paradoxe d'un mondes où se côtoient toutes formes d'excès. Shohei déplace ces actes incongrues dans une réalité parallèle qu'il est bon de questionner.

IMG_4718 Vue d'exposition

-- Loop, jusqu'au 11 mars 2017 ARCHIVE 18-20, 18-20 rues des Archives, 75004 Paris Entrée libre




auteur
Le webzine des plaisirs culturels.


Retour

Articles similaires

“Mais vous êtes food”, l’exposition décalée à voir à Bercy Village
"Planète France", l'exposition gratuite de Loic Lagarde à voir à Bercy Village
Plastic Heart : Le synthétique au cœur de l'humain
« L’encre en mouvement » un voyage sublime à travers l’Histoire de l’art chinoise
Derniers jours ! Exposition « Urban Text. Cet espace nommé Balkans » un frais espoir pour interroger l’Histoire
Derniers jours ! « Energies » de Judith Hopf, une exposition des flux entre l’humain et le monde
Des célébrités célébrées théâtralement au Musée Jean-Jacques Rousseau, soirée de clôture de l'exposition "Célébrités & Célébrations"
Myriade d'épines et de pétales, exposition "merci pour les roses, merci pour les épines" par Quand les fleurs nous sauvent
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Site réalisé par
Ciel Bleu Ciel