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Paradis : "Chanter en français est un choix de confort"

1 octobre 2016, par Untitled Magazine

Le groupe électro-pop français Paradis vient de sortir son premier album "Recto Verso". A cette occasion, Untitled Magazine a rencontré le duo afin d’en savoir plus sur ce disque, leur rencontre et leurs inspirations.

Formé en 2011, le duo Paradis, qui mêle pop française et musique électronique, est assurément l’un des groupes les plus talentueux de la scène française. Grâce à des musiques qui invitent tantôt au voyage, à la réflexion et à la contemplation, les morceaux de Paradis s’écoutent les yeux fermés. Après deux maxis, "Parfait Tirage" et "Hémisphère", un EP, Couleurs primaires, des remixes notamment pour Christine & The Queens et des ré-interprétations de morceaux mythiques d'Alain Souchon ou encore Alain Chamfort, Pierre Rousseau et Simon Mény sortent leur premier album "Recto Verso" sur lequel ils ont travaillé pendant trois ans. Untitled Magazine a eu l'occasion de rencontrer le groupe parisien et de revenir avec eux sur la conception de ce premier disque, leurs débuts et leurs multiples inspirations.

Untitled Magazine : Comment vous êtes-vous connu ? Quand avez-vous commencé à faire de la musique ensemble ?

Pierre : On s’est rencontré il y a cinq ans environ par l’intermédiaire d’un très bon ami en commun. Cette personne a organisé une soirée. On a un peu discuté. La connexion s’est fait rapidement et on a rapidement évoqué l’éventualité de faire de la musique ensemble. A l’époque, je vivais en Angleterre et Simon habitait à Paris. Il y avait un peu de matériel chez Simon. On s’est vu à plusieurs reprises pour travailler en studio. Au bout de trois mois, on avait une démo qui nous plaisait bien, le single « Je m’ennuie ». A partir de ce morceau, tout s’est accéléré, notamment grâce au DJ Tim Sweeney qui a sorti les deux premiers maxis sur son label Beats in Space, qui nous a ensuite permis de signer sur le label Barclay.

Pourquoi avez-vous fait le choix de chanter en français dans vos chansons ?

Simon : Au début, on voulait ajouter une texture vocale à notre musique. On a rapidement mis une voix sur notre musique parce qu’on aime la pop tous les deux. Cela s’est fait très naturellement. Le français est un choix de confort. On se sent beaucoup plus à l’aise dans l’écriture de textes en français.

Quelles sont vos sources d’inspiration pour écrire vos textes ?

Pierre : Pendant très longtemps, les principales sources d’inspiration étaient le quotidien, ce que vivent nos amis, des histoires d’amour, d’amitié. Autour de l’album, on a développé la thématique de la dualité, c’est-à-dire notre rapport entre Simon et moi sur la musique, nos conflits, nos envies, nos doutes.

Simon : Le fil conducteur est l’émotion que nous procurent les morceaux. Si on ressent les mêmes émotions sur un morceau, c’est bon signe et cela nous aide pour créer à deux.

Que pouvez-vous nous dire sur ce premier album Recto Verso ?

Pierre : On trouve des morceaux très lents, très calmes et des titres plus dansants, plus pop. On a mis trois ans à concevoir ce disque. Il nous ressemble vraiment. C’est dans la continuité de ce qu’on a sorti jusque-là.

Vous avez travaillé sur la bande originale d’un court-métrage, Mes Amours Décomposé(e)s de Sacha Barbin, sorti en 2013. Que retenez-vous de cette première expérience ? Avez-vous d’autres projets autour du cinéma ?

Simon : On a adoré ce processus créatif. La musique à l’image est quelque chose qui nous plait beaucoup. Le fait d’avoir une image nous donne un cadre et nous donne l’inspiration pour travailler nos morceaux. Dans notre cas, quand on part d’une image, les choses viennent plus facilement. Pour le moment, on n’a pas d’autres projets. Mais on serait ravi de travailler de nouveau sur une musique de film.

Vous vous produisez régulièrement en DJ set. Un live est-il en préparation ? A quoi ressemble un concert de Paradis ?

Pierre : Avec la sortie de l’album Recto Verso, on va de nouveau faire des live. On s’est déjà produit en live, notamment en première partie de la tournée de Christine and the Queens, à un défilé de mode et lors de quelques festivals, notamment les Transmusicales de Rennes, où on a une résidence, et lors du Midi Festival, cette année. On est accompagné de quelques musiciens en live. L’idée, c’est de ne pas faire exactement la même musique que celle du disque.

Simon : On a toujours fait une musique figée, c’est notre côté perfectionniste. Sur scène, on a vraiment envie de faire exister quelque chose sur le moment, accepter que ce ne soit pas parfait et le faire évoluer au fil des concerts. Chaque live doit être unique.

Quelles sont vos principales influences ?

Pierre : La première fois qu’on s’est rencontré, Simon m’a parlé de techno, je lui ai parlé de disco. Donc forcément, la house est devenue une très grosse influence pour nous. On a également en commun un attrait pour les belles histoires, des choses assez incarnées, peu importe le style de musique qui accompagne les textes. On s’ouvre à de plus en plus de styles différents. On est fan de pop, de new wave, de techno, de disco. On s’attache particulièrement aux mélodies, aux constructions harmoniques et aux performances vocales.

Vous avez travaillé en collaboration avec la marque A.P.C sur deux t-shirts, vos clips sont très soignés. Quel est votre rapport à l’image ?

Pierre : On est très attaché à l’image, à la fois l’image qu’on met en avant, la manière dont on veut se présenter. Et la relation à l’image comme une forme d’art, que ce soit la mode, la photographie ou le graphisme. Dans l’album, on a porté un soin particulier, que ce soit dans le vinyl et le disque, à créer une vraie interaction entre la photographie et les textes.

 

Album "Recto Verso" de Paradis (Barclay) disponible - En concert le 18 novembre à la Cigale dans le cadre des Inrocks Festival.




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