La campagne de « lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun » vient d'être présentée par Pascal Boitard, Secrétaire d’État aux droits des femmes et Alain Vidalies, Secrétaire d’État aux transports.
L’objectif : faire évoluer les comportements, et de ne plus banaliser ce genre d’agression. Depuis le lundi 9 novembre 2015, les Parisiens et habitants de plusieurs grandes villes, découvrent d’imposantes affiches et de nombreux panneaux numériques dans les métros, gares et transports en commun. Ils rappellent, avec l’emploi de mots crus, certaines situations auxquelles peuvent être confrontées les femmes dans les différents transports en commun.
Peur de la victime
Ces affiches décrivent entre autres les interpellations d'un agresseur, représentées sur une ligne de métro fictive et devenant de plus en plus violentes à chaque station. D’autres panneaux reflètent, sur le même modèle, la peur de la victime ou les hésitations d'un témoin. Avec 100% des femmes qui déclarent avoir déjà connu ce genre de situation, l’État se devait donc d’intervenir. Cette campagne de sensibilisation nationale, qui a su faire réagir, est artistiquement réussi. D’après Héloïse Duché, de l’association Stop Harcèlement, le travail effectué « va dans le bon sens ».
Que dit la loi ?
Le harcèlement sexuel et les faits assimilés au harcèlement sexuel sont punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Ces peines ont été doublées par rapport à la situation antérieure. Des circonstances aggravantes portent les peines à cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros.