Vingt ans. C’est le nombre d’années qui se sont écoulées depuis la dernière entrée en scène de Dior au rayon parfumerie. La prestigieuse maison française n’avait pas lancée de nouveau grand féminin depuis J’Adore, n’en déplaise aux multiples déclinaisons de ses grands crus à chaque saison. Le désir impérieux de créer une fragrance inédite s’est à nouveau imposé. Comme si Christian Dior se dressait à nouveau devant nous et, avec autant de bienveillance que de conviction, lançait cette fois : « Faites-moi un parfum qui sente la joie ! ». Comme toujours, la griffe parisienne a obéi à l’idéal Dior, « qui donne au bonheur les contours d’un luxe essentiel et visionnaire. »
Quatre-vingt-dix ans après la sortie du « parfum le plus cher au monde » imaginé en plein krach boursier de 1929 par Jean Patou, comme un pied de nez à l’industrie, la maison nous replonge dans une décennie olfactive. La dernière brassée Dior reprend le nom de cette fragrance, culte. Autres temps, autres crises, mais toujours la joie érigée en valeur générationnelle. Si Jean Patou aspirait à réenchanter la vie de ses clientes ruinées avec un bouquet fastueux, le Joy de Dior nuance cet état d’une dimension plus spirituelle, plus en phase avec la génération d’aujourd’hui. Un évidence sensorielle, une étreinte à laquelle on s’abandonne. Fait de notes de Bergamote zestée, de mandarine, de rose, et de jasmin, l’essence donne à découvrir un cocktail aussi floral que boisé, une signature sensuellement intime.
© Christian Dior Parfums
© Christian Dior Parfums
Une égérie magnétique
Robe de couture et rivière de diamants, sur l’air de She’s a Rainbow des Stones, en fond bleu piscine. Devant la caméra de Francis Lawrence, son complice depuis toujours, celui qui l’a révélée au monde dans « Hunger Games », Jennifer Lawrence décline tous les dégradés de sa joie. Il y a quelque chose de pressé et de rare dans son désir de vivre. De quoi nous donner envie de lui demander son secret du bonheur. On devine : sans nul doute le nouveau parfum, Joy. Sa beauté explosive transperce l’écran. Qui mieux que cette star de la galaxie Dior pouvait incarner un sentiment aussi fort, aussi vrai ? Qu’elle ait été l’héroïne du film Joy en 2015 est un pur hasard.
« Le parfum est une matière vivante, qui évolue tant sur le plan des formules (ingrédients, législation) que des concepts (images, égéries). Joy représente un enjeu énorme mais le moment est venu pour nous, confirme Claude Martinez. À l’aube des années 1950, M. Dior réclamait “un parfum qui sente l’amour”, Miss Dior est né. Ensuite il y a eu J’Adore en pleine période bling (1999) avec son flacon doré et ses égéries flamboyantes. Nous n’oublions pas ces deux franchises mais après l’amour et la beauté, nous voulions célébrer une autre dimension de la féminité. Jennifer Lawrence reflète cette énergie, cet appétit de vivre caractéristiques de son temps. »
En parfumerie, 137 euros les 90 ml.