UNTITLED MAGAZINE
Alors qu'elle ne rêve que de chips au vinaigre et de séries télés dans son canapé, Vanessa Kayo doit jongler entre une mère trop collante, son fils ou encore son ex. Tiraillée entre sa nature d'hyperactive et son envie de devenir feignasse, elle nous parle de son nouveau dilemme de femme.
C’est un peu comme une bonne soirée pyjama-Bridget Jones-glace Ben&Jerry’s- entre copines, c’est honteux mais ça fait du bien. Oui c’est un peu ça le dernier spectacle de Vanessa Kayo. Réconfortant comme l’ours en peluche qu’on garde précieusement sous son oreiller. Rassurant comme notre album préféré des 2BE3 qu’on écoute toujours en cachette mais, intellectuellement pas de celui qu’on partage pour avoir l’air cultivé sur Twitter.
Vanessa Kayo c’est un peu la bonne copine, tasse de thé à la main, jean décontracté, qui parle de ses problèmes quotidiens comme pour mieux nous soulager des notre. Un spectacle sous la forme d’un guide pour femme moderne qui décrit avec justesse et malice le paradoxe du cerveau féminin. D’où le titre évocateur de son spectacle : Feignasse Hyperactive.
Spectacle autobiographique presque, Vanessa Kayo - ancienne professeur de français et femme indépendante- s’inspire de ses nombreuses expériences pour nous faire rire. Décrivant non sans ironie certains de ses anciens élèves de classe –pour qui Molière est une dent – les hommes qu’elle rencontre ou encore son médecin quelque peu obsédé. Elle enchaine les sketchs, rebondit aux réactions du public, organisant son show comme une véritable pro. Elle ose, assume tout et n’hésite pas à surprendre quand d’un coup, son jeu de jambe vient effectuer une roue sur la scène. Vanessa est de ce genre là, absurde. De celle qui lit Voici mais qui préfère dire que ce n’est pas le sien, qui veut un bad boy mais qui boit du thé et passe l’aspirateur. Un personnage clownesque à la limite du grotesque parfois. Mais à en juger aux applaudissements et aux éclats de rire du public, la salle semble conquise.
Conquises, les 98% des femmes présentes au théâtre BO Saint Martin le sont. Elles se sourient et se regardent, amusées de se retrouver dans certaines histoires (on a toutes connus ce fameux lourdeaud dans le métro qui vient s'asseoir à côté de nous pour taper la discut'). Un spectacle malheureusement communautaire - humour de nana - avec une légèreté et une spontanéité quelques fois frivole. Pas sûre que Jules apprécie. Mais tant pis ! Rien de mieux qu'une bonne heure de détente entre copine.
Théâtre BO Saint Martin 19 boulevard Saint-Martin 75003 Paris Jusqu'au 30 Décembre 2015
