En 1972, dans La complainte de l'heure de pointe, Joe Dassin chantait déjà : « Place des fêtes on roule au pas, Place Clichy on ne roule pas, L'agent voudrait se mettre au vert, l'Opéra rêve de grand air... » . Un Paris sans voiture représente en effet l'eldorado, autant pour les parisiens que pour les touristes. C'est le 27 septembre 2015, à l'approche de la COP21 qui se tiendra dans la capitale en décembre, que ce rêve voit enfin le jour, le temps d'une journée.
Mûri par un groupe de 80 parisiens soucieux à la fois de l'écologie, à la fois de rendre la capitale plus accueillante, le projet a été proposé à Anne Hidalgo en 2014. La maire de Paris s'est engagée à y donner suite, sur le modèle de Bruxelles ou d'Anvers? de La Rochelle ou encore de Bordeaux qui s'accorde chaque premier dimanche du mois une « journée sans voiture » en centre-ville.
Pourtant, les mesures prises par la ville de Paris pour le 27 septembre semblent un peu timides. La ville prévoit en effet de suspendre la circulation de 11h à 18h dans les I°, II°, III° et IV°ème arrondissements ainsi que dans des périmètres spécifiques basés autour des Bois de Boulogne et de Vincennes, de la Tour Eiffel et des Champs-Elysées. Exception faite pour les bus, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite Un plan d'action qui est certes, symbolique, mais un peu timoré. S'il s'agit de rendre la ville plus festive en développant des moyens de transports créatifs et écologiques, on pourrait déplorer que ce plan ne soit mis en action que sur un Paris amputé de la plupart de ses arrondissements, sur un temps écourté et surtout, sur un jour de repos. Espérons que cette journée sans voiture ne soit donc que les premiers pas vers une ville plus verte, plus piétonne et plus consciente d'elle-même, et que La journée sans voiture prenne une autre ampleur les prochaines années.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de La ville de Paris.