Tout le monde connait le duo AaRON pour le titre U-turn (Lili) qui l'a révélé en 2007 dans le film Je vais bien ne t'en fait pas (Philippe Lioret) et qui figure parmi les playlists les plus mélancoliques des dernières années. Les trois albums suivants, plutôt sombres et graves, ont consolidé un univers entre pop alternative et electro-onirique qui leur a valu deux victoires de la musique et des live à guichet complet.
Cinq ans après leur dernier opus, Birds in the Storm, AaRON a annoncé en janvier 2015 la sortie d'un quatrième album prévu pour septembre 2018. Oubliées les larmes versées jadis sur des mélodies où des voix graves vibraient en accord avec le piano et les violons ; AaRON dévoile avec We Cut the Night un album plein de maturité qui, dès les premiers titres, annonce un pari réussi.
https://www.youtube.com/watch?v=ovkc4Nxg3-YOn est d'emblée frappés par le revirement electro entièrement maîtrisé qu'a pris le duo français. Les synthétiseurs donnent de l'intensité à la voix grave que l'on connait déjà et qu'on aime à retrouver plus légère, plus aérienne lorsqu'elle côtoie des sonorités électroniques dans Blouson Noir, das Ride ou encore dans le titre éponyme We cut the night. Mais Simon Buret et Olivier Coursier conservent aussi leur identité pop, avec certains morceaux qui, par la limpidité des voix et par la force émotionnelle qui s'en dégage rappellent les premiers albums de Coldplay. C'est le cas dans Shades of blues, dans Maybe on the moon ou dans notre titre favori, le flamboyant Onassis.
Pour annoncer We cut the night, AaRON avait publié début 2015 le teaser de l'album et le clip de Blouson noir dans lequel joue l'acteur John Malkovich. Là encore, c'est un sans faute. Poétique, mystérieux et ultra graphique, le premier extrait de cette album, déjà, annonçait un retour impeccablement réussi. On vous laisse le découvrir en image :
' « Because The world does not belong to us Because We're nothing, leftovers Because We are tumbleweeds on roads Because We are every lost, dashing, shadow Because We're poems on sidewalks
Because You are the needle in my arm
We are equals We are mirrors We cut the night »