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« Trepalium », une série anticipative et futuriste, à découvrir sur Arte

15 février 2016, par Untitled Magazine

Arte nous propose en ce moment de découvrir la série « Trepalium », créée par Sophie Hiet et Antarès Bassis, et réalisé par Vincent Lannoo. Sur fond de chômage extrême, ils nous entraînent dans un univers sans concessions.

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« Trepalium » c'est l'histoire d'une société, dans un futur proche, qui fait face à 80% de chômage. Érigé en façon de vivre, et déterminant de la condition sociale, le travail en vient à exclure et à soumettre. En effet, apeurés par la hausse du chômage, les actifs ont décidé de s'entourer de murs pour repousser les inactifs. Au centre de toutes les attentions, et de la vie elle-même, le travail détermine le passé, le présent et le futur de l'humanité.

La série commence à Aquaville, une des villes fortifiées, où le ministre du travail est relâché après treize mois dans les mains d'activistes et révolutionnaires inactifs. En échange la Première Ministre a négocié l'embauche de 10 000 inactifs comme « Emplois Solidaires ». La trame de départ est simple c'est l'emploi d'un chômeur, d'un « zonard » par des actifs, un thème cher aux auteurs, comme il l'explique dans leur interview pour 20 Minutes, le 11 février dernier. Confrontation des modes de vie, dérives d'une société obnubilée par le travail la série met en exergue l'humanité face à des questions plus que contemporaines. Société obsédée par le travail, et l'économie, « Trepalium » critique les dérives d'une humanité pas si loin de la nôtre.

Suivant le parcours d'un actif face à la pression du système, Ruben Garcia (Pierre Deladonchamps), et d'une inactive devenue « Emploi Solidaire », Izia Katell (Léonie Simaga), la série fait le portrait d'une humanité écrasée par une idéologie liée au travail, déifiée et divinisée. Loin de présenter un univers binaire (riche versus pauvre, gentil versus méchant ...) la série montre aussi les tensions internes à chaque groupe, et la pression que chacun peut subir en tant qu'être humain, et non en tant qu'objet d'appartenance à un groupe.

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Evocation et remise en question de la société capitaliste, mais aussi de la xénophobie et de la différence socio-économique les deux auteurs touchent pour nous faire réfléchir. Dans la lignée de ce que propose Arte comme Real Humans, de série plus alternatives, plus réfléchies et plus travaillées, et pas forcément à gros budget, « Trepalium » semble relever son pari de nous proposer une vision à moyen terme d'une société en pleine dérive.

Réfléchir, penser sur son milieu, et créer des alternatives, le credo suivi par Arte, est totalement au rendez-vous dans cette série de science-fiction.

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A retrouver sur Arte +7 pour les trois premier épisodes, et les trois derniers jeudi 18 février en direct.




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