Inspirée du roman intitulé, Les Disparus de Mapleton de Tom Perrotta, The Leftovers est doté d’un synopsis tout à fait original : un certain 14 octobre, 2% de la population disparait mystérieusement de la surface de la Terre, ne laissant derrière eux que des proches endeuillés. La série se concentre donc sur la petite ville de Mapleton, dont le shérif Kevin Garvey (Justin Theroux) et ses habitants tentant chaque jour de faire face à la perte d’êtres aimés et de continuer à vivre, tandis qu’un regroupement de personnes ressemblant à une secte tente par tous les moyens de les empêcher d’oublier. Au lendemain de la diffusion du dernier épisode de la seconde saison de la série créée par Damon Lindelof (Lost), nous revenons sur cette série plus qu’intrigante.
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Après les critiques très élogieuses de la presse sur la première saison de The Leftovers, il était plutôt difficile de croire que la série pourrait un jour se surpasser. Et pourtant, c’est chose faite. La suite s’avère être un véritable triomphe, à tous les niveaux. D’abord parce qu’elle semble littéralement s’élever de la manière la plus spirituelle possible. Cette saison, Kevin démissionne de son poste de shérif et déménage avec sa famille dans la bourgade de Jarden, au Texas, une ville désormais très touristique parce qu’elle ne compte aucun disparu. En plus du renouvellement total du décor et de son intrigue, la série se concentre d’autant plus sur les personnages que sur sa trame principale. Elle creuse au plus profond des protagonistes pour montrer l’instinct humain. Damon Lindelof insuffle à la série toute la mystique qu’il avait déjà réussi à créer pour Lost, à tel point qu’elle dépasse la dimension métaphysique et philosophique qu’elle s’était elle-même imposée lors de la première saison. La seconde saison apparaît alors encore meilleure que la précédente, puisqu’elle montre la dimension spirituelle à son paroxysme.


La longueur hypnotisante des épisodes devient alors une métaphore de plus pour combler le vide laissé par les disparus, ce qui est d’autant plus visible puisqu’elle est accompagnée de l’une des meilleures bandes-originales de tous les temps. Max Richter, le compositeur de The Leftovers (déjà connu pour son travail dans Valse avec Bachir), regroupe pour l’occasion les meilleures reprises de chansons classiques. On se souvient encore de la reprise glaçante de Ne Me Quitte Pas de Nina Simone, sur laquelle s’était terminée la première saison, et c’est cette fois-ci une reprise de Where is my Mind jouée au piano par Maxence Cyrin qui vous transportera certainement dans un autre monde. Les compositions, bien souvent au piano, apportent autant d’âme à la série qu’elles ne la rendent gracieuse.
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La série perdrait certainement de son intensité sans son incroyable casting. Au-delà du talent magnétique de l’interprète de l’anti-héros de la série, Justin Theroux, c’est toute une équipe de comédiens qui fait vivre la série à travers ses personnages éblouissants de sincérité. On note bien évidemment Carrie Coon (Nora), Amy Brenneman (Laurie), Christopher Eccleston (Matt), Liv Tyler (Meg) ou encore Ann Dowd (Patti) mais également Kevin Carroll (John) et Regina King (Erika), qui ont rejoint le casting de la seconde saison. Chacun des acteurs contribue à rendre The Leftovers encore plus audacieuse en choisissant d’incarner des personnages violents et désespérés, repoussant ainsi les limites imposées par le simple cadre de la télévision. C’est indéniable, le génie de la série nous fait revoir toutes ses collègues à la baisse.
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Maintenant que The Leftovers vient d'être renouvelée pour une troisième et ultime saison, il ne nous reste plus qu'à attendre l'année prochaine avant de découvrir la conclusion que Damon Lindelof et Tom Perrotta choisiront d'apporter à la série.
