Sept ans après le début de la série produite par Ridley et Tony Scott, le 22 septembre 2009 sur CBS, The Good Wife revient plus en forme que jamais. Si vous ne la connaissez pas, elle retrace le parcours d'Alicia Florrick, mère au foyer, tentant de reprendre son travail afin de subvenir aux besoins de ses deux enfants. Embauchée par un grand cabinet d'avocat à Chicago, elle doit alors faire ses preuves afin de se différencier de son mari, homme politique réputé dont le nom est désormais rattaché à la prostitution et la corruption. Avec un casting cinq étoiles composé de Julianna Margulies, Christine Baranski, Josh Charles, Archie Panjabi, Alan Cumming et Matt Czuchry, on ne peut, évidemment, que vous conseiller la série.
La première chose à savoir sur la série, c'est qu'elle est incroyablement féministe. Pas seulement parce que son personnage principal est une femme, mais plutôt dans le traitement de ses protagonistes. The Good Wife relate la prise d'indépendance - et plus tard, l'ascencion - d'Alicia Florrick (Julianna Margulies, très connue pour son rôle dans Urgences). Elle qui tient, depuis toujours, le rôle de femme au foyer respectable, qui soutient son mari auprès des médias malgré les deux scandales dont il s'est retrouvé au coeur, se voit soudainement mise sous les feux des projecteurs. L'intérêt de la première saison est de comprendre qu'en prenant la décision de redevenir avocate, Alicia doit prouver qu'elle n'est pas seulement une femme au foyer, ni seulement une bonne épouse. Elle doit surtout s'émanciper de la réputation de son mari, procureur de Chicago, emprisonné pour une affaire de corruption, et tenter de redorer son nom - Florrick, jusqu'alors traîné dans la boue par les affaires de son mari.
De même, les autres personnages féminins sont présentés comme incroyablement forts et indépendants : prenons, par exemple, Diane Lockhart (Christine Baranski), qui dirige d'une main de fer, avec Will Garner (Josh Charles), le cabinet d'avocat qui embauche Alicia ; ou encore Kalinda Sharma (Archie Panjabi), qui travaille pour Lockhart&Gardner. Evidemment, tous ces personnages évoluent pendant les six premières saisons, certains arrivent et d'autres partent (d'ailleurs, on pleure encore la mort subite de Will), mais la qualité que propose The Good Wife, elle, reste identique.
Il est vrai que la relation qu'entretenaient Will et Alicia était l'un des plus grands atouts de la série : deux amis perdus de vue, jusqu'à ce que Will embauche Alicia. La romance qui s'était installée entre eux avaient fait frémir la grande majorité des téléspectateurs, jusqu'à l'apogée de la série, lors de la cinquième raison, qui avait conduit à la mort de Will. Alicia n'est plus seulement perçue comme une Good Wife, mais également comme une épouse trompeuse, menteuse et manipulatrice. Suite à un tel évènement, il était difficile d'imaginer la suite de la série sans lui. Et pourtant, même si le départ brutal de Josh Charles se fait encore sentir, The Good Wife ne cesse de renaître de ses cendres. La saison six apparaît alors comme un véritable renouveau : Alicia et Cary (Matt Czuchry), qui possèdent désormais leur propre cabinet d'avocats, subissent de nombreuses difficultés, puisque Cary est arrêté. Une rivalité s'installe entre Florrick/Agos et l'ancien cabinet d'Alicia, avant qu'ils ne fusionnent finalement en fin de saison.
Pour ce début de saison 7, qui se veut savoureux, l'intrigue subit encore de grands changements : alors qu'Alicia tente de sauver sa carrière d'avocate, elle doit à nouveau redevenir cette bonne épouse, dont on parlait un peu plus haut. En effet, Peter se présente comme candidat aux élections présidentielles, et Alicia doit à nouveau montrer qu'elle le soutient face aux médias, et face aux électeurs. Grâce à l'introduction de nouveaux personnages (dont l'un d'eux est interprété par Jeffrey Dean Morgan), et à ses tours de maître en matière de scénario, mise en scène, mais également bande originale, la Good Wife marque son retour plus qu'attendu, de façon brillante, prouvant par la même occasion qu'un tel portrait est encore trop rare à la télévision américaine.