UNTITLED MAGAZINE
Pour la première fois, le Grand Palais permet au public de visiter l’exposition Velázquez avec des Google Glass. Untitledmag a pu tester ce nouveau procédé. Voici notre verdict.
L’exposition Velázquez est un événement exceptionnel pour deux raisons. Tout d’abord, la rétrospective, dédiée au peintre des peintres, est une première en France. De plus, les visiteurs peuvent voir les œuvres du peintre espagnol du XVIIe siècle grâce à des Google Glass. La RMN - Grand Palais a choisi la plateforme GuidiGO, seule solution de ce type certifiée par Google Glass, pour offrir cette technologie innovante.
Le principe des Google Glass est d’offrir une expérience enrichissante pour le visiteur. L’objet prend la forme de lunettes, avec deux branches, deux taquets et une oreillette. La différence se situe au niveau des verres, puisque cette paire n’est composée d’un seul petit verre, qu’il faut bien placer au niveau de son œil. Une caméra est située sur le branche et scanne tout ce qu’il trouve sur son passage. Le verre est en réalité un petit écran qui permet de diffuser de multiples informations avec l’aide de la caméra. Pour cette exposition, les Google Glass permettent d’en savoir plus sur certaines œuvres de Velázquez. La caméra reconnait le tableau grâce à un scan et vous donne des informations, en disséquant les douze peintures compatibles avec les lunettes connectées.
© Cyril Coantiec
Cette expérimentation avec des Google Glass s’avère être un processus intéressant. Les lunettes permettent d’avoir un éclairage sur certaines œuvres du peintre espagnol. Grâce à l’écran inclus dans la paire, les commentaires et les comparaisons, faits par l’audioguide, sont plus compréhensibles puisque le visiteur voit de quoi il parle. L’autre bon point est que l’écran n’est pas toujours allumé, ce qui permet au visiteur de ne pas être trop distrait et de profiter de sa visite. Lorsque le visiteur regarde un commentaire dans l’écran du Google Glass, l’écran se met en veille et s’allume quand la personne doit voir. Ainsi l’objet n'est pas trop intrusif. Enfin, les lunettes sont assez faciles à utiliser. Comme les écrans des smartphones et tablettes, tout est tactile. Une simple pression sur la branche de la lunette permet de scanner l’œuvre. Après un petit tutoriel au début de l’exposition, on comprend rapidement le fonctionnement.
Au rayon des inconvénients des Google Glass, on regrette que l’écran soit un peu fatiguant pour l’œil. De petite taille, cela peut s’avérer difficile de rester concentré sur le tableau physique et sur l’écran en même temps. Pour les porteurs de lunettes de vue, les lunettes connectées ne sont pas très pratiques à garder sur ses yeux. Il est souvent difficile de garder le verre fixé sur son œil. Pour ceux qui ont également des lentilles, privilégiez-les. On peut également noter la difficulté de bien scanner les œuvres. Il faut être bien proche des tableaux pour que les Google Glass reconnaissent les œuvres et puissent lancer l’explication. Les lunettes connectées sont en phase de test, d’où les petites difficultés rencontrées.
© Cyril Coantiec
Pour le moment, cette expérience est un test à grande échelle. Douze œuvres de l’exposition Diego Velázquez sont compatibles avec les Google Glass dont le fameux portrait du pape Innoncent X. Au final, l’expérience se révèle intéressante. L’utilisation des Google Glass apporte un plus pour mieux comprendre et découvrir les œuvres. Si vous aussi vous souhaitez tenter l’expérience Google Glass, vous pouvez réserver votre place sur le site officiel du Grand Palais, à cette adresse. Bienvenue dans l’exposition 2.0.
Exposition Diego Velázquez
Au Grand Palais, à Paris
du 25 Mars au 13 Juillet 2015
