Après nous avoir dévoilé "Lune Rousse", subtil premier extrait de son nouvel EP "Sauvage", Fakear nous livre les six autres titres en écoute intégrale sur son Bandcamp.
Dans la lignée de ses précédents EP dont le beat haletant mêlé à une instru japonisante, dont les voix féminines mêlées à une percu atmosphérique lui ont valu de se frayer un chemin respecté dans le paysage du trip-hop français, Fakear explore cette fois-ci des sonorités plus orientales, plus indiennes - en témoignent les titres "Darjeeling" ou "Tigers".
A l’écoute de Sauvage, on a toutes les raisons de croire qu’il décrit la musique comme « un voyage sans destination ». Le clip de Lune Rousse, réalisé par les étudiants en photographie de l’école des Gobelins, est une promenade tendre et fascinante qu’on ne se lasse pas de regarder. Pour écouter Fakear, on ferme les yeux, on se laisse emporter dans des contrées où le beat est ciselé et la mélodie fluide, où la musique sait être à la fois énergique et contemplative.
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Fakear viendrait de « fake-ear » (fausse-oreille) : il parait que c’est un jeu de mots. Pourtant, j’ai toujours préféré entendre « fakir » lorsqu’on me parlait du petit caennais barbu et mélomane. Sans doute parce qu'il y a quelque chose d’envoûtant dans ses mélodies. Sans doute parce que les MPD sont un peu les flûtes du XXI° siècle. Sans doute parce qu'avec sa musique, nous devenons un peu, à notre façon, comme ces serpents charmés par le Fakear.
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On l’a découvert en première partie de Flume, de Wax Tailor ou de Gramatik ; on l’a écouté au Nördik Impakt en automne, au Café Charbon en hiver, puis au Printemps de Bourges dernièrement. C'est avec impatience qu'on attend d'écouter Sauvage en live cet été.