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Samba, un film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache

28 octobre 2014, par Untitled Magazine

Le nouveau film d’Éric Toledano et d’Olivier Nakache tient sa promesse. À la fois émouvant et drôle, il s’inscrit comme digne successeur d’Intouchables.

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Samba (Omar Sy) est un sans-papier vivant chez son oncle en France depuis 10 ans. Travailleur, Samba lutte pour survivre, et faire vivre sa famille au Sénégal. C’est à la dixième année, après une promesse d’embauche et une formation en cuisine, que l’homme est arrêté. Une association prend alors contact avec lui, afin de l’aider à obtenir des papiers et empêcher son renvoi. Il rencontre Alice, ancienne cadre supérieur (Charlotte Gainsbourg), et sa sœur Manu (Izïa Higelin), étudiante en droit. Les personnages vont alors apprendre, dans le contact, à surmonter les obstacles. Ce film est une lutte : celle d’Alice, de Samba et de Wilson (Tahar Rahim) pour trouver leur place dans la société.

L’œuvre maîtrisé est légère, malgré un sujet lourd et facilement caricatural. Les deux réalisateurs adaptent ce roman de Delphine Coulin avec succès et délicatesse. Ils filment des acteurs justes, comme on ne les a jamais vu pour certains. Jamais dans le pathétique, ce drame est une comédie, et non l’inverse.

La musique de Ludovico Einaudi souligne sans jamais forcer le trait. Une ambiance douce et percutante embaume le film. Ces luttes sont pleines d’espoir. Il faut toujours y croire et ne pas lâcher ; voilà le message clamé derrière Samba, qui comme la danse ne perd pas sa joie de vivre. Le scénario, lui-même, joue de tout. Tout est prétexte à rire. Il s’agit de rire de racisme, de la peur, de l’immigré, du bénévole, de la dépression… Les personnages restent toujours dignes. On ne rit pas d’eux, mais avec eux.

Cependant, le film n’est pas là pour vous donner une leçon, pour vous apprendre la vie d’un immigré sans papier. C’est un divertissement, certes en dessous d’Intouchables, mais réussi et frais dans le paysage français. Cette histoire, n’en est pas pour autant, moins délectable que la première.

Ainsi, ce long métrage traite surtout de la nécessité de l’autre pour avancer. C’est en créant des liens que l’on réussit. Autrui est indispensable à la survie, le lien en aiguaye la vie. C’est grâce aux interactions qu’il est possible de toujours aller de l’avant. La résistance se fait à plusieurs. Toledano et Nakache croient encore que les personnes ont des choses à se dire, que l’entraide naturelle sauve. Cette vision optimiste aujourd’hui, où La mort de la conversation (Série de photo prise par Babycakes Romero) fait rage, procure un plaisir fou.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=-FsspoYgclE&w=560&h=315]




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