Jesse Mac Cormack, le chanteur canadien, présente son nouveau clip Repeat, entre folk, pop et rock. Il attire ainsi l'attention sur son futur EP à paraître en septembre prochain. S'associant à Frédérique Bérubé, il n'accorde plus seulement sa guitare à sa voix, mais aussi les images à sa musique.
Jesse Mac Cormack est né et a grandi à Montréal. Sa musique est aussi sincère que complexe. Il s'accompagne d'arrangements toujours plus élaborés, avec une progression technique au fur et à mesure de ses EP. Il ne quitte jamais sa guitare, qu'elle soit acoustique ou électrique. Il touche à toutes les fonctions de la musique : la composition, l'écriture, la production, et se livre avec une grande humilité.
Il a été producteur pour des artistes locaux montréalais, tels que la musicienne Emilie & Ogden, ou Rosie Valland. Il a partagé la scène avec Half Moon Run, Lou Doillon, Cat Power... En automne dernier, il a signé chez Secret City Records, label où l'on trouve aussi, entre autres, Patrick Watson, Suuns, Owen Pallett, The Barr Brothers.
Music for the soul, son premier EP, est sorti en janvier 2014, et ne comprend que des compositions acoustiques : La voix de Jesse Mac Cormack est seule avec sa guitare, suivie partiellement de notes de piano, de cor d'harmonie et de contrebasse, pour un accompagnement délicat et épuré. La délicatesse caractérise sa voix et sa musique, c'est un EP où l'on ne ressent rien de moins que l'âme de l'artiste, d'où son titre. Il respire par son minimalisme, et adoucit par son dépouillement. C'est cette épuration qu'il aime, regrettant parfois d'en dévier.
CRUSH, le deuxième EP sorti également en 2014, s'enrichit de percussions et d'arrangements plus électroniques sur la voix et la production. Alors que le précédent était ancré dans le folk pur, celui-ci se frotte aux limites du rock. Les textes semblent plus instinctifs, et les musiques un peu plus humaines, balançant entre la douceur que l'on connaissait à l'artiste, la sensualité que l'on retrouve notamment dans Too Far Into, et des compositions plus complètes, et plus sauvages, justement par cette tension électrique dans la guitare et ce rythme dans les percussions.
Respectivement publiées en février et en mai 2016, il a sorti deux nouvelles chansons accompagnées de leur clip, annonçant son troisième EP prévu pour le 16 septembre : After the glow – titre éponyme – et Repeat. Il contiendra 5 titres, dont les deux cités précédemment. Auto-produit et enregistré dans son « studio », à savoir le garage de sa mère, il l'a construit sur le même format que les deux précédents, qui contenaient chacun quatre chansons.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=EMnW26JRNas%20[/embed]S'il est très productif et aguerri, il n'a cependant pas de projet concret d'album, ne se sentant pas encore prêt à assurer la perfection qu'il recherche. Le premier album doit, pour lui, être irréprochable. Partisan du silence, dans les médias et parfois sur scène, il n'aime pas parler de lui, alors il le chante. Tout en s'efforçant de raconter des histoires universelles.
Les deux clips de After the glow et Repeat sont très différents. Mais ils ont ce point commun d'adopter tous deux un rythme irréaliste et des couleurs artificielles. Alors que le premier est simple et ralenti, le deuxième varie de rythmes lents, répétés, à d'autres plus rapides. Jesse Mac Cormack sait parfaitement compléter ses musiques par ses images. La simplicité du clip d'After the glow peut s'expliquer par la perfection émotionnelle et la régularité de la chanson. Quant à la vidéo de Repeat, bien que la production soit sans faute, elle se rythme de façon variable, par des images qui le sont tout autant.
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