♪« J’ai compris tous les mots, j’ai bien compris merci… raisonnable et nouveau c’est ainsi par ici... » ♫ Qu’on soit super fan ou pas très friand de Céline Dion, le spectacle d’Élise Noiraud mérite qu’on supporte ce méga tube ambassadeur des années 90. Dans ce seul en scène drama-comique, la comédienne nous embarque aux prémices de son adolescence.
Âgée de 13 ans et demi, la petite Elise Noiraud répète la chorégraphie de fin d’année sur Céline Dion avec ses copines. A travers une galerie de personnages, on suit le parcours d’une petite fille qui grandit avec ses questionnements, ses amours, ses fantasmes et... sa mère. Touchante mais envahissante, elle incarne aussi cette femme déprimée, amoureuse de sa fille au point de l’asphyxier. Ce récit sur la relation mère fille et les problèmes de communication qui en découlent donne une touche dramatique mais jamais triste. Ce personnage maternel est juste tant au niveau de l’écriture que de l’interprétation, il montre une femme plus toute jeune coincée entre jalousie et fierté envers sa fille. Elle est drôle souvent, angoissante aussi, par sa manière de prendre en otage l’amour de sa fille.
Toutefois, la comédienne jongle avec ses personnages, alternant les scènes physiques et les passages plus calmes. Ce rythme donné au spectacle permet de ne pas se morfondre et contribue à sa force comique. La virtuosité et l’aisance corporelle de la comédienne nous captivent. Elle nous rappelle en certains points le spectacle d’Andréa Bescond Les chatouilles (dont le sujet est incomparablement plus grave certes) avec ce même cocktail d’humour et de tragédie sans pathos. Élise Noiraud touche au vrai, à l’universel en partant du plus petit c’est-à-dire elle-même.
A la Comédie de Paris du mardi au samedi à 19h30 jusqu’au 25 juin Plus d’infos ici