UNTITLED MAGAZINE
Du haut de ses 27 ans, Tropics est un talent brut de la jeune scène anglaise. Après un passage remarqué à Paris, au Pop Up du Label en avril dernier et un très bon second album "Rapture", paru en mars, le jeune Chris Ward a tous les atouts pour devenir une valeur sûre de l'électro pop britannique.
Dans la lignée de Jamie XX et James Blake, Tropics est un prodige de l’électro pop. A seulement 27 ans, Chris Ward a déjà publié deux albums, "Parodia Flare" en 2011 et le dernier né, "Rapture", en mars 2015. Un succès qui ne se dément pas puisque le jeune talent a déjà réalisé plus de 100 concerts dans le monde entier, du Japon aux Etats-Unis en passant par le Mexique et le Canada.
Son passion pour la musique débute à l’âge de 12 ans, à l'aide d’un vieil ordinateur. Il commence sur des logiciels gratuits qui lui permettent de faire ses premières armes, même s’il admet que le son était "horrible". Après les ordinateurs, il se tourne vers la production, notamment de morceaux hip-hop vers l'âge de 18 ans. Il joue du synthé puis de la guitare. Il décide de tout faire lui-même et enregistre une partie de ses créations chez lui, enfin presque. "J'enregistre une partie de mes musiques dans la maison de ma grand-mère dans la station balnéaire de Southsea. Je suis tout seul, je peux faire ce que je voulais : crier, m’énerver, me reposer, être inspiré. Ensuite, j’ai intégré un studio avec le groupe avec lequel je joue en live pour finir l’enregistrement du deuxième album. J'apprécie cette façon de travailler" explique Chris Ward.
© Emily Buck
Pour son deuxième album "Rapture", Chris Ward a opté pour le travail en studio, depuis qu'il est installé à Londres, en 2013. Il a conçu quelques sons chez lui, en toute quiétude. Mais il voulait un son encore plus riche, plus mélancolique, plus intime. Sur cet œuvre, Tropics a beaucoup insisté sur l’écriture, puisé surtout "dans des expériences personnelles, dans des choses qui lui arrivent au jour au jour, la famille, les amis, les voyages."
Tropics joue son premier concert live à 17 ans, dans une salle à côté de chez lui. Des débuts difficiles pour Chris Ward. Mais peu à peu, il se lâche de plus en plus sur scène et prend confiance en lui. Un moyen pour lui de s’affirmer en tant que musicien professionnel. "Le fait de multiplier les concerts m’a vraiment aidé à avoir confiance en moi, en ce que je faisais, et l’accueil du public vis-à-vis de ma musique. J’ai acquis beaucoup d’expérience en six ans. On a joué près d’une centaine de shows dans le monde entier. C’est une vraie chance." confie Chris Ward.
© Emily Buck
Avant de s’affirmer avec un son très riche et fourni qu’il qualifie "de soul électronique mélodique", Tropics a beaucoup écouté le soul des années Motown, et plus largement le son des années 70’s, que sa mère lui fait connaître. Il a également beaucoup entendu les Beatles, pour "la richesse et la diversité des productions du quatuor britannique". Aujourd’hui, Chris Ward suit avec intérêt toutes les musiques actuelles. Il apprécie particulièrement le dernier EP de Shlohmo, "très sombre, avec un style très particulier". Il redécouvre également avec grand plaisir le blues du légendaire Muddy Waters. S’il y avait un artiste à écouter en boucle, ce serait Jimi Hendrix pour Tropics. " C'était une vraie révolution dans la musique, avec des pistes très longues, des riffs de guitare presque saturés. Cela a été un vrai choc, dans le bon sens du terme" confie Chris
A l'avenir, Chris Ward aimerait beaucoup produire des morceaux pour d’autres artistes. Il a déjà eu des demandes de la part d’autres musiciens et voudrait également travailler avec des femmes. Tropics continue de se produire sur les scènes du monde entier pour promouvoir son deuxième album, "Rapture", notamment dans des festivals britanniques cet été.
"Rapture" de Tropics/Because Music
