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Pitchfork Music Festival revenait à Paris pour une quatrième édition. Depuis trois ans, l’événement s’est imposé comme un des festivals les plus emblématiques de la capitale, grâce au nom Pitchfork, devenu une marque incontournable auprès de tous les amateurs de musique. Du 30 octobre au 1er novembre prochain, la Grande Halle de la Villette de Paris a accueilli près d’une trentaine d’artistes réunis sur deux grandes scènes.
Le jeudi laissait la place aux festivaliers. Les Écossais de
Mogwai ont assuré l’ambiance, pour une heure de son à base de déflagrations et de guitares saturées. Mieux valait se protéger les oreilles pour ne pas attraper d’acouphènes dès le début du festival. Un concert maîtrisé avant de laisser place au Britannique
James Blake. Le lauréat du Mercury Prize en 2013 a confirmé tout son talent pour un des concerts les plus attendus de ce festival. Une musique électronique planante et une voix magnifique qui ont fait frissonner de plaisir tous les festivaliers. Le chanteur était à son apogée sur le titre "Retrograde".
Mogwai/© Cyril Coantiec
James Blake/© Cyril Coantiec
James Blake/© Cyril Coantiec
Vendredi, deuxième soir à la Grande Halle de la Villette, en ce jour d’Halloween, avec une vague électro-pop qui a assuré le show. Le groupe américain
Future Islands venait défendre son nouvel album "Singles". Les spectateurs ont pu admirer le pas de danse atypique du chanteur Samuel T. Herring, à voir absolument. Les déguisements du groupe n’étaient également à ne rater sous aucun prétexte. C’est ensuite au tour de la révélation danoise
MØ, petite protégée de Diplo (le leader de Major Lazer) a électrisé le festival Pitchfork grâce à une pop tout en mouvement. Elle a même réussi à l’exploit de faire un slam et d’atteindre le milieu de la fosse. Chapeau l’artiste ! Le groupe écossais
Chvrches a pris la relève de fort belle manière. On regrette seulement le manque de charisme de la chanteuse Lauren Mayberry. Le concert de
St.Vincent alias Annie Clark est resté le moment fort de cette quatrième édition du Pitchfork Festival. Sa guitare est son instrument de prédilection et c’est peu de le dire. Une présence scénique indéniable à saluer de vive voix.
Belle & Sebastian a conclu cette soirée, avec une joie et une bonne humeur communicative.
MØ/© Cyril Coantiec
Chvrches/© Cyril Coantiec
Chvrches/© Cyril Coantiec
St. Vincent/© Cyril Coantiec
St.Vincent/© Cyril Coantiec
Belle and Sebastian/© Cyril Coantiec
Le Samedi affichait complet un mois avant le début du festival. Vu les têtes d’affiche présentes, on comprenait rapidement l’engouement. Pas moins de treize artistes se sont partagé les deux scènes du Pitchfork Music Festival. En début de soirée, le rock psychédélique californien de
Foxygen a ouvert le bal. Mais la grandiloquence du leader Sam France est devenu rapidement exaspérante et on avait envie de passer à autre chose.
Tune-Yards a pris le relais avec beaucoup de fraîcheur. Un son basé sur la percussion qui a apporté une bouffée d’air frais dans la vague pop française. Une très bonne surprise avant de retrouver la pop-folk de
José González. Un bon concert, quoique un peu calme pour un show prévu à 22h. Le festival Pitchfork s’est terminé sur des notes électro.
Caribou, qui a sorti l'album "Our Love", était de la partie pour un show électronique orchestrale tout simplement réjouissant. Le lâcher de ballon, en fin de concert, était le point final d’un show unique. C’était au tour de la scène britannique de faire danser les festivaliers. D’abord,
Four Tet pour une fusion electronica-pop-hip-hop-jazz du plus bel effet. Puis,
Jamie XX, membre du groupe the XX, célèbre également pour ses DJ sets. On retient les remixes des titres du groupe, qui étaient tout simplement superbes. Enfin, le nouveau prodige canadien
Kaytranada a conclu le festival sur des notes R ‘n' B et hip-hop.
Tune-Yards/© Cyril Coantiec
José González/© Cyril Coantiec
Caribou/© Cyril Coantiec
Caribou/© Cyril Coantiec
Jamie XX/© Cyril Coantiec
Une quatrième édition haute en couleurs qui donne vivement envie de se retrouver en 2015 !
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