UNTITLED MAGAZINE
Sur les traces de Sofia, Gia Coppola offre un long métrage débordant d’esthétisme pour dépeindre la jeunesse moderne. Et si la pâte de la tante reste bel et bien remarquable, la nièce s’en sort merveilleusement bien et propose un film réellement abouti.
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Teddy, April, Fred et Emily sont des adolescents qui testent leurs limites dans les rues calmes et rangées, presque figées, Palo Alto. Entre drogues, alcool, sexe et violence, ils tentent de trouver un sens à leur existence et rompent avec la monotonie de la vie environnante.
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Entourée par un casting des plus justes (James Franco, Emma Roberts, Nat Wolff, Jack Kilmer et Zoe Levin entre autres), Gia Coppola nous livre sa propre vision de la jeunesse. Car si ses personnages flirtent parfois avec la prison ou même la mort, il ressort de l’heure et demi d’images que ces jeunes restent plus purs que leurs ainés.
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Alors que le beau professeur de sport séduit à la chaîne les baby sitters de son garçon, qu’une mère passe sa journée au téléphone en ne se préoccupant que superficiellement de sa fille, qu’un père drague un ami de son fils après quelques cigarettes, les jeunes protagonistes recherchent des sensations vraies et entières.
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Loin de l’hypocrisie adulte, les sentiments adolescents semblent francs, profonds, touchants. Dès lors, les excès apparaissent comme des appels à l’aide face à un monde décevant et inadapté.
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Or, me direz-vous, un tel discours n’est pas totalement neuf ni original. Mais ce qui participe au relief de ce film est indéniablement la réalisation esthétique qui soutient et appuie les propos tenus. Accompagnés d’une bande originale absolument extraordinaire, les arrêts sur image et gros plans donnent une intensité inégalable aux situations, rendant ainsi palpables les émotions, la sensibilité et la fragilité des personnages.
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Et qu’importe si la réalisatrice ne cache pas son inspiration familiale, le résultat est plus que convaincant. La dynastie Coppola a de beaux jours devant elle.
