Pour cette nouvelle semaine du 26 octobre, nous vous proposons notre sélection des films à voir : Nicolas Winding Refn et Palme d'or Cannoise sont au programme !

"I, Daniel Blake", réalisé par Ken Loach (Critique)

A 59 ans, Daniel Blake se retrouve au chômage suite à un accident cardiaque. Il doit donc pour la première fois de sa vie faire appel à l’aide sociale britannique. Il est alors confronté à un problème de taille : son médecin lui interdit de travailler, mais il doit tout de même chercher du travail pour pouvoir percevoir des allocations et éviter d’éventuelles sanctions. Désemparé, le quinquagénaire va au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center » faire la connaissance de Rachel, jeune mère célibataire de deux enfants. Celle-ci vient d’emménager à 450 km de sa ville natale, à Newcastle, pour éviter d’être placée en foyer d’accueil. Courageux, les deux personnages vont alors tout faire pour s’entraider et rendre leurs vie moins mauvaises.

Proche du documentaire, Moi, Daniel Blake, est avant tout un témoignage. Celui d’une catégorie sociale en difficulté en Angleterre, que l’on n’aide pas franchement à s’en sortir. Avec ce nouveau film, Ken Loach a bien fait de sortir de sa retraite, qu’il avait annoncée en 2014 à la suite de Jimmy’s Hall. Le retour réussi d’un homme en colère contre un système défaillant.

"Bleeder", réalisé par Nicolas Winding Refn (Critique)

A Copenhague, Léo (Kim Bodnia) apprend qu’il va être papa. Effrayé par les responsabilités qui lui incombent, il commence à perdre la tête, surveillé de près par son beau frère Louis (Levino Jensen). Au même moment son ami Lenny (Mads Mikkelsen), grand timide passionné de cinéma tente de déclarer sa flamme à une jeune vendeuse voisine (Liv Corfixen).

Nicolas Winding Refn frappe fort pour son deuxième long-métrage, et le découvrir aujourd’hui s’avère d’autant plus instructif que le parcours du personnage est tout sauf atypique. Il nous livre l’une de ses œuvres les plus sensibles et les plus personnelles, dans laquelle on peut trouver autant de prémices aux films qu’il allait réaliser ensuite -tels que Drive ou Pusher 2-, ou de clés pour analyser son oeuvre.

"L'attrape-rêves", réalisé par Claudia Llosa (Critique)

A la fin des années 60, dans le grand nord Canadien, Alana Kunning, dit "Nana", élève seule ses deux jeunes garçons. Le plus jeune est malade, poussant la mère désespérée à essayer toutes les méthodes possibles et imaginables, même si cela doit se faire au détriment de ses fils... 20 ans plus tard, une jeune journaliste part à la recherche de l'aîné, devenu fauconnier de renom. Elle lui propose alors de l'accompagner à la recherche de Nana, qui est devenue guérisseuse et qui anime des séances aux confins du Cercle Polaire.

L'attrape-rêves est d'un éclat à couper le souffle. Claudia Llosa développe une esthétique magnifique et une dense intensité émotionnelle, portées par des acteurs incroyables et une réalisation transparente. Une belle réflexion sur l'idéal de la figure maternelle.

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