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Michael Bevilacqua et la mémoire digitale déconstruite à la galerie Pact

20 juin 2016, par Untitled Magazine

L’artiste américain Michael Bevilacqua s’expose pour la première fois en France avec "Spies in the wire" au sein de la toute jeune galerie parisienne Pact. Une expérience visuelle mais aussi auditive puisqu’elle est réalisée en collaboration avec le compositeur BANREI (Jake Harper).

Paris, rue des Gravilliers. On passerait devant sans presque s’en rendre compte ; le nom de la galerie est imperceptible et le vitrage est opaque, mais Pact est bien là, au numéro 70.

Il faut dire aussi que la galerie est toute récente ; elle a été inaugurée en avril dernier seulement. Une jeune adresse contemporaine donc, pensée et créée par Pierre Arnaud et Charlotte Trivini, ses deux fondateurs. Leur ambition ? Diffuser le talent d’artistes émergents venant de France ou d’ailleurs, dont le travail et la démarche artistique se mêle à des personnalités extérieures au domaine de l’art contemporain, comme des musiciens par exemple. En effet, pour sa première exposition, la galerie avait fait venir l’artiste italo-vénézuélien Manuel Scano Larrazàbal pour une exposition intitulée Pantomime où l’artiste exposait des créations très personnelles évoquant le mouvement. A cette occasion, la galerie a parallèlement fait appel au chorégraphe Benjamin Bertrand pour effectuer une mise en scène en lien avec les œuvres présentées.

© Galerie Pact, Michael Bevilacqua, 2016 © Galerie Pact, Michael Bevilacqua, 2016

Des peintures digitales qui sont le reflet de notre mémoire collective

Ce concept de collaboration et de dialogue se retrouve également dans Spies in the wire de Michael Bevilacqua, associée au travail musical du compositeur BANREI. Une fois rentré dans la galerie, on se trouve face à des tableaux déconstruits et très colorés, et il faut s’en rapprocher un peu plus pour identifier tous les symboles présents : claviers de téléphones, captures d’écrans, images pixellisées, … L’artiste travaille dans un premier temps sur ordinateur pour ensuite imprimer son travail sur toile et y ajouter des touches d’acrylique, des œuvres qu’on pourrait qualifier de « peintures digitales ».

Le travail de l’artiste se concentre avant tout sur la dimension de l’image qui est véhiculée, transformée, superposée ou encore accumulée sur ce territoire immense qu’est celui des internets. Un phénomène qui transforme forcément notre mémoire collective, où les souvenirs s’accumulent mais ne sont qu’éphémères.

© Galerie Pact, Michael Bevilacqua, 2016 © Galerie Pact, Michael Bevilacqua, 2016

Des œuvres et des sons déconstruits

Un témoignage bien pensé, mais qu’on aurait du mal à retrouver spontanément devant ces œuvres s’il n’était pas inscrit sur papier. Quant au nom de l’exposition, Spies in the wire, celui-ci fait référence à un titre du groupe Cabaret Voltaire datant de 1984, tirant lui-même son nom au célèbre lieu de réunion des Dadaïstes au début du 20ème siècle, et dont la pochette de l’album est reprise sur l’une des toiles de Michael Bevilacqua. Là encore, le lien précis avec les œuvres reste tout de même assez flou, si ce n’est que cette chanson a été reprise par BANREI, qui, au même titre que l’artiste contemporain, accumule, déconstruit et modifie le morceau à des fins créatives spécialement pour l’exposition.

Au moment de notre visite, les enceintes visant à diffuser le son n’étaient pas encore installées, difficile donc de vous éclairer sur cette partie sonore. En revanche, le dispositif fonctionne depuis très bien, alors n’hésitez pas à passer la porte du 70 rue des Gravilliers pour découvrir cette galerie qui cherche à sortir des sentiers battus.

© Michael Bevilacqua, Spies in the wire 2016 © Michael Bevilacqua, Spies in the wire 2016

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Spies in the wire
Jusqu’au 31 juillet 2016
Galerie Pact
70, rue des Gravilliers, Paris 75003



auteur
Le webzine des plaisirs culturels.


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