
[LIVE REPORT] Solidays-Jour 2 (Samedi)
4 juillet 2014, par Untitled Magazine
Samedi, la pluie est battante. Les chemins sont boueux et il est facile de glisser. Les « poncho saved my life » Solidays sont de sortie. Mais pas que. Tout est bon à prendre pour se protéger : les festivaliers n’hésitent pas à adopter le « sac poubelle style ». Ce qui consiste à se créer des protections de fortune, pas très glamour.
On commence cette journée pluvieuse par le groupe français Deluxe. Quoi de mieux de commencer la journée par du funk à la française malgré l'averse. Et le groupe sait distiller de la bonne humeur. Un live très énergique basé sur leur très bon premier album « The Deluxe Family Show ». Signé sur le label de Chinese Man, « Chinese Man Records », le groupe prouve que le mélange des genres peut totalement fonctionner. Un moment de fraîcheur et de convivialité qui fait du bien malgré le temps !
Présent sur la scène, Rodrigo y Gabriela nous ont enchanté avec leurs mélodies venues tout droit du Mexique. Une guitare solo, une guitare rythmique et le tour est joué. Est-il utile de préciser que Rodrigo Sánchez et Gabriela Quintero excellent dans la maitrise de l’instrument ? Tout le monde est en rythme avec les latino. Et ce, outre les averses discontinues qui se sont invitées durant le concert. On a même eu le droit à une reprise de Radiohead. Rodrigo nous a livré sa version – aussi émouvante - de « Creep ». Le duo a clôturé le concert avec leur plus grand succès « Tamacun ».
Si l’on doit mentionner quelques groupes ayant ambiancé les Solidays, et ce de manière unanime, nous nous devons de citer Parov Stelar band. Le DJ autrichien, accompagné de ses quatre musiciens, a littéralement enflammé le domaine. « Fuck the rain » dixit la chanteuse. Entre la danse groovy de la chanteuse, le son des cuivres et le tout savamment mixé, tout est réuni pour nous faire danser. Leur musique renvoie un sentiment de festivité qui semble t-il a très bien fonctionné.
Le concert de Gesaffelstein fût, sans conteste, l’un des moments les plus intenses de ce festival. C’est posté derrière son bloc de métal que le Lyonnais nous livre toute la puissance et la brutalité de ses compo. Il n’a pas hésité à enchaîner les deux tubes « Pursuit » et « Viol », issu de son album « Aleph » (suite logique certes sombre). Ce qui n’a fait qu’accroître l’effervescence d’un public déjà gonflé à bloc. Pour l’artiste, la communication avec le public ne passe que par la gestuelle. Un simple geste de la main et le public s'emballe. Bref, un DJ set qu’il ne fallait pas manquer ce week-end.
Avant de pouvoir applaudir Franz Ferdinand, l’une des têtes d’affiche du festival, le public situé derrière les barrières de la scène Paris a eu le droit à un discours de Luc Barruet. Le président et fondateur de Solidarité Sida a tenu à rappeler les enjeux liés à la cause du Sida. Même si, comme il le déclare, la situation économique n’est pas des plus favorable. Celle de la politique de notre pays non plus. « Là où les autres ont échoué, vous allez réussir. Vous êtes la génération de l’espoir. » Il a également tenu à remercier et à mettre en lumière une partie des volontaires de l’événement. Avant de terminer par une minute de bruit en l’honneur de la véritable tête d’affiche de ce weekend, Madiba alias Nelson Mandela.
C’est ensuite au tour du quator écossais, Franz Ferdinand d’occuper la scène et de clore ce samedi soir en beauté. Ils démarrent avec « Right action ». Le chanteur semble agacé par son retour oreillette. Et cela se ressent lorsqu’il interprète « No You Girls», car la chanson est en décalé. Mais il leur en faut bien plus pour les décourager. Le célèbre groupe nous a livré un très bon concert pour finir cette deuxième journée.
Un samedi bien rempli malgré la pluie battante. Dernier jour de festival avec encore de très grands noms : Metronomy, Woodkid ou encore Skip The Use !
Live report rédigé par Tess Barbier et Cyril Coantiec