Vendredi, le temps est couvert. La météo annonce de la pluie, mais on espére que le soleil soit au rendez-vous.
Nous commençons à 18h45 avec La Rue Ketanou qui inaugure la grande scène Bagatelle. Le public était particulièrement déchainé. Et la joie de vivre du groupe – communicative – a réussi à faire venir le soleil sur scène. Tour à tour, certains se laissaient porter par la foule. Le trio nous a présenté son dernier album « Allons voir », sorti cette année.
Invités au festival pour la troisième fois, ils ont remercié l'organisation et en ont profité pour toucher un mot sur les intermittents du spectacle - en déclarant leur soutien. Le public, venu en nombre, n’a pu se contenir lorsque le groupe s’est mis à jouer « Les hommes que j’aime ». Tout le monde chantait, tout le monde dansait. Ce qui n'a pas échappé au chanteur : " Qué calor de aquí ".
Une heure plus tard, c’est au tour du collectif Chinese Man de lancer le coup d’envoi sur la plus grande scène du festival, la scène Paris. Après un premier titre en trombe, un problème technique est survenu. Mais hors de question d’abandonner leur public. C’est avec une totale improvisation qu’ils meublent l’absence de sons. « Il y a un problème de courant, au Solidays c’est courant » avant de poursuivre avec un freestyle en anglais. Le public est ravi et une fois le son retrouvé, le show peut continuer. Ils ont joué leurs plus grand titres « Miss Chang », « Once upon a time », avant de clôturer avec le tubesque « I’ve got that tune ».
A 20h45, de retour à la scène Bagatelle, c’est Yodelice qui prend le relais, vêtu de son costume beige, de son chapeau crème et maquillé avec sa fameuse larme en forme de triangle. Il nous a charmé avec son album rock Square Eyes . « Est-ce qu’il y a des filles ? » « Est-ce qu’il y a des mecs ? ». Le public est réceptif et l'ambiance bon enfant.
C’est ensuite au tour de -M- d’occuper la plus grande scène. Mathieu Chedid a abandonné son ancienne coiffure mais n’a pas perdu pour autant son look atypique. C’est vêtu d’une veste noire à paillettes et de lunettes argentées XXL qu’il assure le show de 21h45 à 22h45. -M- aime donner à son public mais attend également un retour : « Je veux qu’on donne plus » a-t-il déclaré avant de préciser « pas en intensité mais avec le cœur ». Il a joué ses plus grands titres « Onde sensuelle », « Je dis aime » ou encore « Qui de nous deux » bien connus du public. Mathieu Chedid a semblé prendre son pied sur scène et le public aussi.
A 23 heures, c’est avec excitation que le public de la scène César Circus attend les Carbon Airways. A peine arrivés sur scène, les deux jeunes lancent leur mix et le public ne tient déjà plus en place. Tandis que l’un s’attelle sur l’ordinateur, l’autre est au chant. Le duo se complète parfaitement. Et les deux jeunes font étonnamment preuve d’une grande maturité sur scène. L’ambiance est électrique. Et les agents de sécurité ne sont jamais loin pour éviter les débordements. Ils ont joué les titres de leur EP dont « Black Sun » et « Razor Hedge ». Le show était à la hauteur de leur récente notoriété. L’électro française n’a pas à s’inquiéter, la relève est bien là.
En même temps, sur la scène du Dôme, c’est le rappeur français Disiz qui est aux affaires. Lui qui vient de sortir « Trans-Lucide » en mars dernier, troisième et dernier opus de sa trilogie « Lucide ». C’est un public jeune qui se tient prêt à accueillir le MC, qui a pourtant déjà presque 20 ans de carrière. Pendant tout le concert, Disiz alterne entre les titres de son dernier album et les classiques de son répertoire comme « Inspecteur Disiz » ou le célébrissime « J’Pète les Plombs ».
On change complètement de registre puisqu’on a rendez-vous avec un artiste électro français qui a déjà écumé la plupart des festivals de l’hexagone : Vitalic. De la même façon qu’un Laurent Garnier, qu’il a connu dans les années 90, Vitalic transcende une scène juste avec une mise en scène très épurée et une électro travaillée et léchée. Un très bon concert qui nous fait dire que la scène électro française est décidément l'une des plus réputées.
Alors que les C2C étaient venus à Solidays l’an dernier, c’est cette fois l’un des quatre membres, DJ Pfel, qui a fait une infidélité à son groupe et qui a décidé de mixer pour le plus grand plaisir des festivaliers. Pendant 1h, le quadruple champion du monde de deejaying par équipe, avec son autre collectif Beat Torrent, a appliqué une recette gagnante, un mix mi hip-hop mi électro. Passant aisément de classiques du rap comme 2 Pac ou Dr.Dre à Gesaffelstein ou Cashmere Cat, DJ Pfel met une grosse ambiance au Dôme et sait rassembler un public large.
Pour finir, on a droit au groupe ovni Salut C’est Cool. Des paroles insipides mais des beats ravageurs, voilà ce qui fait le succès de ce groupe parisien. Rien qu’à lire le titre de chansons, « Je suis une poule » ou « Révélations mystiques », on comprend qu’on ne va pas avoir le droit à de la grande chanson française. Mais avec de l'électro qui crache et au vue de l'heure tradive, 3h30, le groupe retourne le Dôme et le public est réceptif. Que demander de plus ! Peut-être répéter une dernière fois les paroles de la chanson « Techno toujours pareil » qui rentre dans la tête une fois et qui ne ressort jamais. « Techno toujours pareil, boum boum dans tes oreilles… ».
C’est fini pour la journée de vendredi. Rendez-vous demain pour la 2ème jour, le samedi, avec notamment Deluxe, Gesaffelstein et Franz Ferdinand !
Live report rédigé par Tess Barbier et Cyril Coantiec