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[LIVE REPORT] Solidays 2016 : Jour 2

30 juin 2016, par Untitled Magazine

Après un premier live-report orienté électro, Untitled et les Solidays vous emmènent dans les terres de la country, du rock et de la soul en début de soirée. Après 23h, l'électro refait surface pour tenir éveillés les oiseaux de nuit déchainés. 

On commence ce deuxième jour des Solidays tout en douceur et en swing avec le blues country de Nathaniel Rateliff & The night Sweats. Lookés, tranquilles et sûrs d'eux, les cinq musiciens sont géniaux sur scène. On dodeline doucement sur Howling at nothingon twiste avec joie et l'on hurle à la lune sur S.O.BLes frissons sont nombreux devant tant de bonne humeur et devant la voix vibrante et texane du chanteur. On entonne ces petits airs de country avec un plaisir non contenu, on tape du pied, on clape des mains, on tourne, on se tient par les mains et l'on s'élance ! Le petit chapiteau de la scène permet de serrer les corps dans un mouvement d'unisson parfait, soutenu par l'élan du chanteur qui sait comment animer son public. Les visages sont jeunes mais vaillants, ragaillardis par les refrains joyeux du groupe "Son of a bitch, if I can't get clean, I'm gonna drink my drink". La performance est parfaite, revigorante et pleine de vie : on a hâte de passer à la suite.

On déménage sur la grande scène, la scène PARIS, pour emprunter la route du rock avec Carving. Groupe de sk8-punk lillois, mené par le très fou Mat Bastard, la scène devient le terrain de jeu de ces quatre amis à l'humour aussi décapant que leurs jeux de guitare. La basse est puissante, la batterie énervée et la voix criarde. ON HURLE ! On hurle et on apprend les paroles en live avec Mat Bastard qui nous fait répéter les refrains (simples) pour qu'on puisse chanter en choeur avec lui. A l'unisson, donc, moussaillons, pour une heure de folie récréative, alternant du bon vieux punk au hard rock en passant par un rock plus doux. On enchaîne avec rage sur des refrains rouges avec We are the people  "We are the people, power to the people" et on sautille joyeusement sur les rythmes serrés d'I've got the world. Un concert de sueur, en plein air, en plein jour, et qui malgré les rayons du soleil parvient à soulever la foule de ses pulsations délirantes : que Carving ait été notre genre ou pas, ils ont su allumer follement une scène sans le secours de la nuit. Chapeau bas !

Direction Bagatelle pour le blufunk, ce mélange divin de blues et de funk créé par le beau Keziah Jones. Une pause salvatrice après les folies de Carving : en poncho orange, large fedora et sourire aux lèvres, l'artiste ravit déjà par sa présence assurée. Ses jeux rythmés de guitare, ses accents funks, sa voix de bluesman averti... Keziah Jones est un maître sur scène, et nous emporte avec des morceaux emblématiques de sa discographie comme Beautiful Emily, morceau pour lequel il n'hésite pas à partager la scène avec la talentueuse Selah Sue. Ce ne sont plus seulement les épaules qui s'agitent chez les spectateurs mais les corps entiers, pris dans la spirale entraînante du blufunk. Terriblement hypnotisant, Keziah Jones remue avec classe et anime son public de la passion qui se lit sur ses lèvres et doigts : un moment de douceur et d'amour réciproque !

Il se fait tard, minuit déjà, et les Solidays ne semblent pas envisager le début de journée autrement que par de l'électro, qui nourrira la programmation jusqu'à la fin du festival. Lassant, ce manque de diversité : heureusement les artistes sont bons. Odesza tout d'abord, scène Bagatelle toujours, qui ravit une foule de jeunots venus spécialement pour l'occasion. La scénographie est superbe, pleine d'impressions colorées et d'images sombres sur lesquelles se détachent les silhouettes des artistes sur scène. Le public est ravi, l'ambiance toujours excellente et permet à la nuit de débuter lentement, sur l'électro douce d'Odesza avec des morceaux qui font l'unanimité comme Say my name.

Après ce concert, on file jeter un coup d'oeil à la scène Heineken mise en place par les Solidays. Un DJ Set constant y est joué par différents DJs pour les fêtards qui se lasseraient de la diversité du festival. On retourne sur la scène Paris pour retrouver le groupe Deluxe, qui fait suite à une petite performance des associations sur scène et une minute de silence pour le SIDA. Le show est pauvre, très (trop ?) lent et peu convaincant. On quitte la scène déçus, mais ravit de rejoindre Mr Oizo (aka Quentin Dupieux) sur la scène Dome. Evidemment, lui ne déçoit pas, avec ses beats énervés et ses folies pulsées comme dans son morceau Secam. On l'aime, on l'adore, et le temps passe trop vite à ses côtés ! Après une pause d'une demi-heure, ce sont les rythmes de Club Cheval, beaucoup moins convaincants car peu originaux après la personnalité très affirmée de Mr Oizo, qui viennent guider les derniers festivaliers vers la fin des Solidays. Vers la fin, du deuxième jour seulement, puisque l'on retrouvera l'éclectisme affirmé du festival le jour suivant avec des groupes tout aussi géniaux comme les Naive New Beaters. On rentre épuisés, mais heureux d'avoir pu assister à des shows d'une (globalement) grande qualité. A demain pour le 3eme live report de ces Solidays devenues incontournables ?




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