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Les quatre pièces à ne pas manquer au OFF du Festival d'Avignon 2016

23 juillet 2016, par Untitled Magazine

Sur le pont d’Avignon, on y danse. Devant le Palais des papes, on y ouvre grands les yeux. Sur les terrasses, on y boit du rosé. Mais… dans les salles de spectacle, on y est un peu perdus. Comment faire son choix parmi les quelques 1416 pièces proposées dans le OFF de cette édition du festival d'Avignon 2016 ? En suivant nos conseils, bien sûr !

Une vie sur mesure/Au-dessus de la mêlée

Cédric Chapuis est présent depuis plusieurs années à Avignon avec son génial Une vie sur mesure (qui lui a valu une nomination aux Molières 2016 dans la catégorie seul-en-scène). Il incarne Adrien, un jeune garçon un peu spécial, naïf, touchant et surtout… fou de batterie. Il y conte son histoire avec beaucoup d’humour et de tendresse, et nous y illustre son amour passionnel pour cet instrument qui lui est malheureusement interdit. Un spectacle que l’on pourrait presque qualifier de musical, puisque Cédric Chapuis ne résiste pas à l’envie de tapoter de temps à autre dans ses caisses et cymbales, avec talent s'il vous plaît. Car le comédien joue de la batterie depuis son plus jeune âge… Autant vous dire que l'on remue déjà dans les chaumières !

©Publikart.net ©Publikart.net

Quant à Au-dessus de la mêlée, son tout nouveau spectacle, hautement autobiographie, Cédric Chapuis s’attaque à une autre de ses passions : le rugby. Ici, il est Bastien, dont nous allons suivre l’évolution au sein de son club depuis ses débuts, à 5 ans, et jusqu’à ce qu’il devienne un jeune adulte. Les entrainements, les matchs, les championnats, l’amitié, l’amour, la figure paternelle de l’entraîneur… tout y passe. Plus qu’un sport, c’est une seconde famille que trouve Bastien dans ce club. Encore de l’humour, encore de la tendresse, de la virtuosité, un texte et une histoire bétons ; Cédric Chapuis a le don de nous embarquer totalement...

© Chantal Depagne/Palazon © Chantal Depagne/Palazon

Que vous aimiez ou non le rugby, la batterie ou les garçons qui se prénomment Cédric, peu importe : vous plongerez littéralement dans ses univers. Effet garanti. Cet homme-là est si talentueux qu’il nous ferait un spectacle sur l’élevage d’huîtres en claires à Oléron que ça n’en serait pas moins passionnant. Deux grands moments de théâtre ! Dépêchez-vous.

Au Théâtre Pandora. 10h50 en alternance.
T.I.N.A. une brève histoire de la crise

Si, au premier abord, la crise n’est pas un sujet rigolo, surtout lorsqu’on en vacances et que l'on se promène sur les remparts d’Avignon, ici, vous pouvez nous faire confiance, ça vaut vraiment le coup de s'arrêter. Ce spectacle est une perle. Imaginé par Sébastien Valignat, écrit par Simon Grageat, on nous parle des débuts de la crise aux États-Unis, de comment ces modestes ménages américains ont décidé d’acheter des maisons qu’ils n’avaient, et n’auront jamais, les moyens de payer... Et, enfin, de comment tout cela s’est étendu jusqu’à provoquer la conjoncture dans laquelle nous sommes plongés aujourd’hui. Trois comédiens, qui incarnent divers personnages, nous expliquent précisément de quoi il en retourne. On sort de là en y voyant plus clair, et surtout en ayant bien ri. Oui, on peut rire avec la crise ! Sorte de conférence à la mise en scène dynamique, drôle et intelligente, voilà là une pièce instructive, essentielle et citoyenne qu’il ne faut surtout pas manquer.

Capture d’écran 2016-07-22 à 12.03.14 Au Théâtre des Halles. 21h45.

Quel petit vélo

En voilà une bien belle adaptation du roman, si délicieusement parsemé d’amusantes figures de style, du génie Georges PerecQuel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? . On est à la fin des années 50 ou au début des années 60, en pleine guerre d’Algérie. Trois jeunes appelés du contingent nous racontent comment ils se sont donné beaucoup, beaucoup de mal pour aider un ami d’ami, Kara… quelque chose (aucun ne parvient à se souvenir de son nom exact, il deviendra alors tour à tour Kara…mazov, Kara… bine, etc. etc.) à se faire réformer. On se retrouve alors complètement happés par cette drôle d’histoire mais aussi et surtout par le talent immense de ces trois jeunes comédiens virtuoses : Simon Giesbert, Benjamin Hubert et Damien Vigouroux. Une mise en scène parfaite, un univers original et burlesque pour un spectacle trop court. On en veut encore, on en veut encore !

©84.agendaculturel.com ©84.agendaculturel.com

Au Théâtre Les Hauts Plateaux. 19h45.




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