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"Les fureurs d'Ostrowsky" au théâtre de Belleville

17 mars 2016, par Untitled Magazine

Une cage. Un rire lointain digne d'une petite fille dans un film d'horreur. Une hache. Des bouts de morceaux de fragments d'enfants balancés en l'air. Du sang. Gilles Ostrowsky. Ses yeux fous. Un paysage très normal dans la terrible histoire des Atrides.

Tout commence avec Tantale, fils humain de Zeus convié à la table des Dieux en qui il voue pourtant une haine mortifère. Pour les accuser de cannibalisme, il a la bonne idée de faire bouillir son propre fils Pélops et de le servir en sauce bourguignonne lors d'un festin céleste. Les dieux ne sont pas dupes (normal, ce sont des dieux quand même faudrait pas exagérer), pour le punir ils reconstituent le corps de Pélops et le ramènent à la vie (sauf pour l'épaule qui avait déjà été engloutie et digérée) et condamnent Tantale à errer dans le fleuve d'Hadès (à côté Fleury-Mérogis c'est un week-end à Disneyland). Mais la colère de Tantale infuse dans les veines de sa descendance. Pélops a deux fils Thyeste et Atrée. Thyeste trompe Atrée avec sa femme. Ce dernier un tantinet susceptible décide pour se venger de faire lui aussi bouillir les deux enfants de son frère et de les lui servir en ragoût. Comme quoi dans l'histoire des Atrides, on se dit qu'ils auraient parfois mieux fait d'être végétaliens, ça aurait empêché quelques meurtres de mauvais goût. Après ça se complique et mieux vaut se rendre au spectacle de Gilles Ostrowsky et Jean-Michel Rabeux pour découvrir la formidable suite des péripéties meurtrières de la famille maudite.

@Ronan Thenadey @Ronan Thenadey

Dans une mise en scène complètement barrée, Mr. Ostrowsky nous plonge dans l'épouvante de la mythologie en revisitant chaque mythe à coup de hache. A la façon d'un enfant qui jouerait tout seul dans sa chambre, on assiste aux fureurs d'Ostrowski. Peu d'accessoires en scène, beaucoup de trucs qui lui tombent, ou lui coulent dessus, ou manquent de le transpercer. Durant 1h15 on est embarqué dans ce délire d'hémoglobine et d'hilarité. Gilles Ostrowski a fondé la compagnie Octavio dont les autres spectacles ont l'air tout aussi déjantés que celui-ci, il a notamment collaboré avec Pierre Guillois (créateur du spectacle Bigre ! élu meilleur comédie de l'année 2015 par moi-même) sur le spectacle Toutes les caissières sont moches. Un homme à suivre donc et jusqu'à Avignon s'il le faut puisqu'il sera programmé au prochain festival en juillet 2016.

https://www.youtube.com/watch?v=C471L_JvAWE

Au Théâtre de Belleville MARDI A 21H15, DU MERCREDI AU SAMEDI A 19H15, DIMANCHE A 20H30




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