Fleurons de la culture territoriale française, les vins et spiritueux cumulent un chiffre d’affaire de 11.7 milliards d’euros en 2015. Cependant, les vins sont en perte de vitesse.
Les exportations de vins et de spiritueux ont surpassées les espérances en 2015. La Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux de France (FEVS) ont livré les chiffres. Ils sont excellents pour les filières concernées. Il s’est écoulé 188 millions de caisses et se sont encaissés 11.7 milliards d’euros. C’est une augmentation de 8.7% par rapport à 2014. L’excédant est de 10.4 milliards d’euros, soit 9.5%. Sur le podium de la balance commerciale, les vins et spiritueux sont seconds derrière l’aéronautique (+22.2 milliards d’euros) et devant les parfums et cosmétiques (9.2 milliards d’euros).
Le chiffre d’affaire de cette exportation équivaut à 126 Airbus vendus par an sur une période de 10 ans. Les champagnes et le cognac participent à 77% à cette croissance. En revanche les vins perdent leur marge. En 2012 déjà, on comptabilisait moins de 50L de vin bu par habitant et par an. En 1975, 100 litres étaient consommés par an pour chaque habitant. La part de marché en France se dégrade depuis 2000. Elle équivalait à environ 45%. En 2014, on se rapproche des 30%. Les échanges croissent. On passe d’un peu plus de 10 milliards d’euros en 2000 à environ 25 milliards en 2014.
Côté partage de la croissance, les spiritueux comptent 3.7 milliards d’euros, soit 32% et pour les vins, c’est 68% soit 7.9 milliards d’euros. Selon les appellations et régions, les chiffres sont peu surprenants. 16% des vins exportés sont des vins de Bordeaux, 6% de Bourgogne, 4% de la Vallée du Rhône et 2% de la Loire. Le champagne et le cognac flirtent avec les 23% et 22%. La vodka suit avec 3%, les liqueurs 3% et les autres spiritueux comptabilisent 4%.
84% de la croissance appartient aux Etats-Unis, à la Chine et à Hong-Kong. Les produits s’exportent vers 202 pays. 44% des vins vont vers l’Union Européenne, 23% vers l’Asie et 21% vers l’Amérique du Nord. Pour les spiritueux, les exportations sont plus fortes vers les Etats-Unis (37%, et l’Asie (30%). L’Union Européenne est à la traîne avec 22%.
La FEVS donne ses perspectives pour 2016. Pour regagner des parts de marché, la fédération songe aux accords de libre-échange ciblés et une disponibilité en amont. Elle pense aussi à un engagement dans la mise en œuvre des accords notamment vers le Japon et la Colombie.