UNTITLED MAGAZINE
Depuis quelques mois, on a vu émerger un peu partout en France et même dans les villes les plus reculées de province des regroupements de couturières et/ou tricoteuses, crocheteuses et autres (et même des garçons des fois) désireuses de faire partager leur savoir. Un symptôme d'une évolution de la société vers plus de solidarité dans la créativité ?
Merci la crise
Vous n'aurez pas pu y échapper : depuis 2008, le début officiel de la crise, les initiatives solidaires se multiplient, et si vous n'êtes pas membre d'une AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne, pour ceux qui ne seraient pas encore familiers ;) ), vous avez sûrement déjà pris un covoiturage ou loué une chambre sur Airbnb.
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, le milieu de la mode étant par essence associé à celui du luxe et aussi éloigné que possible de la solidarité, on s'aperçoit quand on regarde un peu autour de soi que des tendances similaires y existent.
Cafés couture et apéros tricot
Mais comment expliquer le succès grandissant des apéros tricot et autres cafés couture ? Plusieurs facteurs entrent en jeu.
Tout d'abord, la plupart du temps, ces événements sont gratuits ou à prix libre. Si vous n'avez pas de machine à coudre ou que vous n'êtes pas très familier(ère) avec le tricot, cela permet de découvrir la discipline sans investissement de départ, ou en réglant une cotisation d'adhésion à l'association organisatrice.
Mais c'est aussi (surtout) très convivial, et le principe de transmettre son savoir à ceux ou celles qui se débrouillent moins bien ou débutent permet de créer des liens très rapidement (on ne va pas vous mentir, les quelques bières ou le petit thé de fin d'après-midi qu'on sirote en même temps sont aussi bien agréables).
Et finalement, cette crise économique que nous traversons aura au moins le mérite d'avoir été l'un des déclencheurs de ces nombreuses initiatives parallèles à l'économie traditionnelle, et qui permettent de croire qu'un monde plus juste et plus solidaire est peut-être possible... Que du bonheur, en somme !
