Layla Beck est une jeune citadine fortunée et fille d’un riche sénateur du Delaware. Refusant d’épouser l’homme que son père a choisi pour elle, elle se voit contrainte d’accepter un emploi de journaliste dans une agence gouvernementale alors qu’elle n’a jamais travaillé. Sa mission : rédiger l’histoire de la ville de Macedonia, qui fête le cent-cinquantenaire de sa fondation. Dans cette petite ville, elle trouve pension chez les Romeyn, une importante famille de Macedonia, autrefois propriétaires d’une grande fabrique de chaussettes, Les Inusables Américaines, ravagée par un incendie plusieurs années auparavant. Durant ce même été, Willa Romeyn, douze ans, décide de percer les mystères qui entourent les membres de cette famille. Toutes deux d’univers différents, Layla et Willa, vont bouleverser le cours des choses et mettre au jour les vérités et les blessures de la famille.
Annie Barrows a souhaité écrire le livre à trois voix, celle de Layla, par le biais des lettres qu’elle envoie à sa mère, son oncle, à sa meilleure amie et dans lesquelles elle livre ses impressions, celle de Jottie, le pilier de la famille qui élève avec amour ses deux nièces et celle de Willa, la jeune fille de 12 ans. Tout au long du roman, on découvre de petites intrigues et de petites histoires qui ont toutes un lien plus ou moins proche de l’incendie qui a ravagé la fabrique de la famille Romeyn. Mais la mise en plage des personnages reste un peu longue et le lecteur peut se lasser avant de pouvoir se plonger complètement dans le roman. Les allers retours entre l’histoire officielle de Macedonia et la jeunesse de Jottie et son frère peuvent rendre confus le lecteur et le principal sujet du roman.
Un roman qui permet, néanmoins, de passer un moment savoureux dans l’univers bien à elle d’Annie Barrows.
Le secret de la manufacture de chaussettes inusables, Annie Barrows, 480 pages, Edition Nil, 21 euros