Entre films des frères Lumières, tableaux, souvenirs de l’exposition universelle et le visage fêtard de Paris, le petit Palais propose un retour dans le passé à la découverte de la capitale et de sa vie de spectacle.
Henri Gervex,
Une soirée au Pré-Catelan
, 1909.
© Paris, Musée Carnavalet/ Roger-Viollet
Depuis le 2 avril et jusqu’au 17 août, Paris retrouve ses habits d’antan. Exit la modernité de ce nouveau millénaire. Au petit Palais, on revit l’exposition universelle, les arts nouveaux, la transformation artistique, le mythe de la parisienne, la nuit et la scène qui ont construit Paris. Selon un parcours bien construit et dynamique, la capitale raconte son histoire. En 1900, Gustave Eiffel construit sa tour et le grand Palais se bâtit. Entre des dessins, des gouaches ou des aquarelles, comme celle d’Henri Bellery-Desfontaines, des sculptures et des tableaux, on suit la mutation architecturale de la capitale ainsi que son développement.
Henri de Toulouse-Lautrec (1864 – 1901).
Marcelle Lender dansant le boléro dans Chilpéric
, 1895-1896.
Huile sur toile ; 145 × 149 cm.
Washington, National Gallery of Art, collection of Mr and Mrs John Hay Whitney
© Bridgeman Giraudon
Dans la deuxième salle de l’exposition, il y a les Arts Nouveaux. On y trouve de très beaux exemplaires de porcelaine de Sèvres ainsi que des tableaux. Ensuite, Paris devient la capitale des Arts. Les meilleurs artistes de cette époque se pressent pour apparaitre dans cette salle. On peut y voir les tableaux d’Alfred Sisley et La rade de Cardiff, Edgar Degas, Maxime Maufra, Paul Cézanne, Lucien Simont et les Fillettes sur l’escalier ou encore Louis Conuret. Une partie de cette section est consacrée aux plus belles œuvres de Rodin. La quatrième salle est dédiée à la Parisienne. Des vêtements de l’époque sont exposés. Le visiteur peut aussi découvrir les peintures d’Antonio de la Gandara qui signe Le portrait de Madame Rémi ou celles de Louis Dejean et Salvator Préjelan.
© Paris, Musée Carnavalet/ Roger-Viollet
Paris est en fête dans les dernières salles de l’exposition. On commence par Paris, la nuit. Le petit film d’Eugène Pirou, « les coucher de la mariée » rythme la salle. On découvre également la fameuse chaise d’amour ainsi que des photographies de femmes nues. Paris 1900 se termine sur scène. Le cinéma parisien des frères Lumières est le maître des lieux. On découvre aussi les théâtres ainsi que les nombreux autres amusements dont profitaient les parisiens comme le montre le tableau d’Henri Gervex, Un soir de grand prix au pavillon d’Armenonville. Un film des frères Lumières est diffusé dans les couloirs qui permettent de passer d’une salle à l’autre. L’exposition est très riche et rythmée. Paris 1900 permet de découvrir les prémices de la vie parisienne ainsi que le développement de la capitale. Une application pour smartphone est disponible pour découvrir Paris 1900, la ville spectacle.
Patrick Pierrain/ Galliera / Roger-Viollet
© Patrick Pierrain / Galliera /
Roger-Viollet